Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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INSTRUCTION Sur la cure des Asphyxies qui .ont lieu dans les A4iaes, et sur les moyens de les prévenir; Par le C." M'AcQuART
,
Médecin de Paris.
Gensanne a décrit aussi un soufflet pour retirer fair d'une mine , dans le tome 4. de la collection des mémoires de l'A cadémie des savans étrangers. La cause des accidensqu'on redoute le plus dans
l'exploitation des mines, est due à l'existence de certaines substances délétères qu'on nomme gau ces gaz procurent le méphitisme , qui n'est autre chose que la propriété qu'ont les gaz, eu fluides aériformes non respirables , d'arrêter subiteny-nit l'exercice des fonctions
LUSIEURS accidens arrivés depuis peu dansles mines de houille , à Bise près Narbonne , ont engagé le conseil des mines de la République à faire
iépandre sur-le-champ , dans les exploitations , les moyens que l'art de guérir peut communiquer, soit pour rappeler à la vie les mineurs qui ont eu le malheur d'être asphixiés , soit pour les préserver de l'influence des gaz délétères qu'on rencontre dans les mines, soit pour sauver les personnes aussi généreuses qu'involontairement imprudentes , qui pourraient être victimes de leur zèle. L'art du mineur déterminera dans un autre moment les règles d'exploitation polir la disposition 'des galeries et des courans d'air, qui doivent influer beaucoup sur la salubrité des mines. On pourra consulter, en attendant, les Voyages méiallurgiques. de Jars , ou son Mémoire sur la
ri
circulation de l'air dans les mines imprimé dans les Mémoires de l'Académie des sciences, année 1768; il présente des vies très-utiles sur cet °bief. Desbarières a donné une description d'un portevent en cuir pour renouveler l'air des mines, dans les Mémoires de l'Académie des sc.iences, année 1723.
vitales
des animaux.
Voyons en peu de mots quels sont ceux, qu'on a observés ju,qu'à présent dans les mines. On donne communément le nom de mo etes ou mouffetes à des exhalaisons meurtrières ou malfaisantes qu'on rencontre Som- ent dans les mines
de houille, et même dans les mines métalliques, sur-tout dans celles qui ont été mal exploitées , ou qui ont été abandonnées depuis long-temps. On en remarque de différen, es natures : quelques - unes sont visibles et paraissent sous la forme d'un brouillard ; telle est celle qu'on trouve dans une
carrière voisine des eaux minérales de Pyrmont, et dont le docteur ,Seïp a donné la description dans les Transactions philosophiques : elle a une odeur sulfureuse , et fait périr généralement tous les animaux qui en approchent. 'Lheman parle d'exhalaisons qui sortent d'une grotte de Hongrie, près de Ribard , au pied des monts Crapacks , qui sont si meurtrières' que les oiseaux qui en approchent périssent aussi subitement que les mouches qui volent autour d'une dissolution d'arsenic. en est d'autres qu'on rencontre dans les mines de houille , qui paraissent sous la forme de flocons blancs de fil , ,ou de toiles légères semblables à celles des araignées, qui s'enflamment subitement