Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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( 32 ) dont le produit ne paie pas les frais , et dont le
succès est incertain. L'exploitation active d'une mine de houille dans
ce canton serait de la plus grande utilitépour les environs et même pour la ville de Lyon, où ce combustible serait facilement transporté par la Saône.
On est assuré qu'il y existe de la houille ; et là comme ailleurs , elle deviendrait probablement de meilleure qualité, et les couches mieux réglées à mesure qu'on approfondirait.
DÉPART EMENT DE LA LOIRE.. Mines de Houille du district de Saint Étienne.
CE district, qui fait partie du ci-devant Forez, est celui de la France qui renferme les mines de houille tout-à-la-fois les plus abondantes, les plus multipliées et , probablement , les plus ancienne-ment connues. Non - seulement elles alimentent /es nombreuses manufactures qui y sont établies
mais elles fournissent encore à une expOrtation considérable , tant pour Paris que tour différens départemens. Dans l'état actuel, ces mines , qui appartiennent à douze communes voisines de la grande route qui
conduit de Lyon dans le département de la HauteLoire , fournissent annuellement 25 millions de myriao-rammes ( cinq millions de. quintaux ) houille de la meilleure qualité ; et ce produit suivant quelques rapports , pourrait aisément être quadruplé. Ces dépôts précieux ont ,été distribués par la Description dn Plateau de nature sur une étendue de terrain secondaire , de Sàint-Etienne. forme à-peu-près elliptique , comprise entre deux chaînes de montagnes primitives , qui règnent l'une
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rune au nord-ouest, et l'autre au sud-est. Le grand axe de cette ellipse s'étend de Rive-deGier à Firmini, sur une longueur de 30 à 35 du nord-est au sud-ouest, en suivant la route qui mène de Lyon au Puy en Velai. Le petit axe n'a que le tiers du grand : il va depuis RochetailIée , au sud-est de Saint-Etienne , juskilomètres
,
qu'au Buisson, endroit situé au nord-ouest de cette
ville, entre elle et la Loire, près de Roche-laMolière. Cet arrondissement forme un plateau sillonné par un grand nombre tile vallons , et dominé par plusieurs collines. Le terrain est composé de couches successives de grès et de schistes dont l'épaisseur varie , et qui diffèrent' encore davantage par le mélange plus ou moins intime de leurs parties constituantes. Les grès , et sur-tout les schistes , offrent des empreintes plus ou moins prononcées de végétaux de la famille des fougères et de celle des roseaux ( t ). On y trouve souvent des bois en partie pétrifiés, en partie
bituminisés ou pyriteux. On n'y rencontre aucun vestige bien caractérisé de substances animales ( 2). .Ces bancs peuvent être regardés en général comme ) Quelques grès offrent, dans leur cassure , des fruits ovales de la forme d'un grain de café , divisés de même en deux lobes longitudinaux, et sillonnés dans le sens de la largeur : on en voit la figure dans un pu,vrage de Bournon, intitulé : Essai sur la Lithologie de ,J'aint-Etienne, imprimée en 1785, page f I..e citoyen Blapier,, ingénieur des mines , à qui nous devons la plupart des observations géologiques insérées dans ce mémoire, a déposé au cabinet de l'école des mines plusieurs de ces empreintes ; il y a
envoyé aussi des troncs d'arbres pétrifiés, entourés de houille et pénétrés par cette substance.
- ( ) Ce fait s'accorde mal avec le systême du naturaliste que
nous venons de citer (-Bournon) , qui attribue la formation de
la houille dans cet ancien bassin de la mer, à la destruction
Journ. d's Mines , Brumaire, an IF.,
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