Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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34) horizontaux; du moins ils ne s'écartent de l'horizontalité que pour suivre les sinuosités du terrain et se conformer à la pente des côteaux. Ils se .dirigent principalement de l'est à l'ouest , ainsi que les vallées dont le pays est entrecoupé , et les eaux qui les arrosent. C'est entre ces bancs secondaires que la houille est déposée en couches qui leur sont parallèles, qui
les accompagnent, et qui en suivent la direction et l'inclinaison. On n'a reconnu jusqu'à présent que trois ou quatre de ces couches l'une au-dessous de l'autre. La première est la meilleure en qualité clans la partie septentrionale du plateau. C'est le
contraire à Saint-Etienne. La houille des collines est préférable en général, à celle des plateaux; mais elle est moins épaisse. Plus on approfondit en suivant une même veine, plus elle acquiert de qualité. En général , les grès recouvrent la houille niais tantôt ils sont immédiatement au-dessus, tantôt ils en sont séparés par des lits de schistes. On
prétend avoir remarqué que plus le schiste qui sert de toit à la première veine de houille , a
d'épaisseur, plus celle-ci a de qualité. On aperçoit aussi quelque trace de houille dans la texture des grès , et entre les couches du schiste. En général, .cette dernière espèce de pierre est plus ou moins . imprégnée de bitume. La disposition des couches de houille présente ordinairement moins,de régularité dans les collines que dans les vallons : leur épaiSseur est communément en raison inverse de
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celle du massif sous lequel elles sont placées. Ont dirait que , lorsque ce massif est considérable , il les a comprimées par son poids. Ces couches se manifestent quelquefois , soit à la surface du terrain dans les hauteurs , soit dans les endroits excavés par les eaux : c'est ce qu'on nomme des affeurenZel7S. La houille s'y présente en particules trèsfriables , disséminées dans un schiste noir : souvent
des parties de la roche séparent les feuilleis de
houille ; mais ceux-ci se réunissent à quelques mètres de profondeur, et ne forment qu'une couche continue et de bonne qualité. Cependant , si la distance entre les affleuremens est un peu considérable , chacun d'eux indique alors une couche différente.
On ne connaît point de mine de fer, proprement dite., dans l'arrondissement occupé par celles de houille. Le fer -sur lequel les habitans du district exercent leur industrie leur est apporté des départemens arrosés par la Saône et par le
Rhône (s).
Plusieurs des collines de ce plateau ont subi l'action des feux souterrains , provenant de finflamniation accidentelle ou spontanée de la houille. Dans cette circonstance , le grès et le schiste .s'y trouvent à différens degrés d'altération , depuis la première impression que le feu leur a fait subir, jusqu'à leur conversion en scories. Le feu continue (i ) On trouve cependant parmi les couches de schiste
d'une immense quantité d'animaux de la famille des mollusques.
il semble en effet que si cette explication était fondée , devrait trouver dans la houille, et parmi les schistes, au moins Certaines espèces de coquilles , et peut-être des empreinte: de poissons.
du plateau, des sphéroïdes plus ou moins gros, d'une substance très-dure, et des morceaux cloisonnés à la manière des ludus , qui , suivant Bournon , ne sont autre chose que du schiste pénétré d'oxide de fer. On trouve aussi , dans le schiste et dan: la houille, le fer à l'état de pyrites.
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