Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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On remarque encore aujourd'hui les tetes de toutes les différentes couches de houille de ce can-
ton , qui se succèdent parallèlement les unes aux autres. D'abord leur direction varie ; mais elle devient d'amant plus constante que ces veines s'enfoncent davantage. Cette circonstance a occasionné dans les commencemens cette grande quantité de
puits dont le terrain est criblé près de la tête des veines , et dont on compte plus de deux cents abandonnés aujourd'hui. Il n'en reste plus que vingt en activité sur la poursuite des mêmes veines. L'inclinaison de ces couches varie; mais elle est,
en généra!, au sud-sud-est. En quelques endroits elles sont presque horizontales, et dans d'autres, au contraire , piesque verticales. Elles sont recouvertes d'un schiste ferrugineux grisâtre , dont l'épaisseur va depuis 16 jusqu'à 32 centimètres, et dans la masse duquel on trouve des rognons de minerai de fer. Par-dessus -est un rocher de grès
qui règne communément jusqu'à la surface du , mais qui est quelquefois interrompu par des veines de schiste. Ce rocher est si compacte et si entier, que, dans le territoire du Mouillon,
terrain
on y a formé une carrière considérable, qui fournit au pays et aux environs , de fort belles pierres de
taille(
).
(1) Dans fa montagne qui est au-dessus de Rive-de-Gier, les couches sont dans l'ordre suivant ." Terre végétale 8 à / o pouces ( , à 27 centimètres ). e.° Banc de roche que le; ouvriers nomment la gratte-grasse; composé de petits Cailloux siliceux et d'Un peu de mica : 5 pieds
( / 6z centimètres ). 3." Autre banc de roche semblable, niais à plus petits grains que les ouvriers nomment gratte-fine 3 pieds ( 97 centim. ).
4.° Grés jaunâtre, friable, à grains grossiers, appelé roche.1 morte
6 pieds ( 195 ce,ntim. ).
( 45- ) Les propriétaires fonciers des territoires du MouilIon et du Gravenand , avaient tellement Au-dessus de cette couche se trouve quelquefois une légère épaisseur de schiste argileux noirâtre portant des empreintes de fougères.
5.° Grés micacé gris, d'un grain plus serré ; on le nomme taille z pieds ( 65 centim. ). 6.° Pierre argileuse, noirâtre , grasse au toucher, imprégnée de bitume : les ouvriers l'appellent gord. Le bitume qu'elle contient la rend inflammable ; après avoir subi l'action du feu , elle durcit et devient d'un gris blanc z pied environ (32 h 35 centim. ). 7.0 Couche de houille qui ne mérite pas d'être exploitée à cause A 5 mètres de son peu d'épaisseur : 6 pouces ( 16 centim. ). 77 cen t de 8."- Même grés que le n.° 5 ou raille, mais un peu plus dur, et Pwe' propre à faire des meules à aiguiser. On remarque dans l'intérieur de cette pierre de légères traces de bitume : z o pieds (325 centim.). 9.° Grés semblable, mais plus noir, étant légèrement pénétré de bitume : 10 pieds ( 325 centim. ). Les ouvriers le nomment magnefer. 10.0 Grés gris. d'un grain extrêmement fin et serré, se divisant quelquefois par lames enduites de bitume : 3 pieds (97 c. in.). Cette couche porte le nom de roche-dure.
° Pierre argileuse, semblable au gord du n.° 6, mais plus pénétrée de bitume, ce qui la rend plus cassante et plus inflammable ; on remarque dans ses scissures de légères couches pyriteuses : 6 pouces (16 centimètres ). On la nomme carruche.
te.° Argile très-savonneuse et tenace , ressemblant à la stéatite. Elle est grise et peu pénétrée par le bitume : on remarque quelquefois dans l'intérieur de cette couche des empreintes de plantes : z à 3 pouces ( 6 à 8 centim. ). Le nom vulgaire de cette couche est matte faune.
t3.° Banc de gord parfaitement semblable à celui du n.° 6, 4 à 5 pieds ( 130 à / 6o centim. ). z4.° Couche de matte faune, comme le n.° 12 : 3 pouces (8 cm. ). s ° Couche de carruche, comme le a.° 11: ipied ( 32 à 33 c.m.1.