Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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en pérat ou gros quartiers , et le reste en menu charbon., mêlé à un tiers à-peu-près de petits morceaux de pérat connu sous le nom de grêle. Rive-de-Gier a aujourd'hui sur Saint-Étienne l'avantage de transporter sa houille par eau jus:
qu'au Rhône, au moyen de la portion du canal de Givors , dont nous avons parlé, et de là , soit à Lyon , soit dans le midi de la République. Les difficultés même que la nature a opposées à l'exploitation des mines de Rive-de-Gier, en les plaçant
à de plus grandes profondeurs, et en leur donnant une situation moins régulière , ont forcé les propriétaires à mettre plus d'art dans leurs travaux, et à employer des Moyens puissans , tels que les galeries d'écoulement 'et les machines à vapeurs choses inconnues dans les mines de Saint-Étienne, où les couches de houille sont presque à la surface de la terre. Cependant il s'en faut bien que la ma-
nière d'exploiter ces mines soit à l'abri de tout reproche ; il existe, -eri général , trop de puits sur une même exploitation : on n'a pas opéré d'après la reconnaissance de la pente et de la direction des veines ; on a fouillé au hasard. Jamais on ne fait de percement intérieur pour joindre la veine plus
bas ; on se contente de faire un nouveau puits. L'ai rage est mal entendu : on a aussi le tort de se servir de 'bennes pour la descente des ouvriers tandis qu'il serait-beancoup plus convenable de les. faire descendre'par des- .échelles verticales placées - le long et à un dés 'angles 'du puits. Cette réforme obligerait à substituer des puits' rectangulaires aux puits ronds qui sodt en usage., ce qui aurait l'avantage en même temps_d"éviter la rencontre et le choc des deux bennes et la. dégradation des. cordes qui en est la suite. L'écoulement des eaux est la partie
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qui est suivie avec le plus d'intelligence. Lorsqu'une exploitation n'est pas assez étendue pour suffire aux frais d'une galerie d'écoulement, plusieurs voisins s'associent pour en établir une qui puisse servir à leurs différentes entreprises.
Les galeries d'écoulement sont au nombre de trois. La première est celle du Mouillon : dont
Galeries d'éI.e.rnneesnt, et hl
nous avons déjà parlé : elle prend naissance à la peurs.
rivière de Gier, et est poussée jusqu'au puits de Peisselier, sur le territoire du Gravenand : elle a de ,longueur environ t 639 mètres (84i toises); sa hauteur est de 227 centimètres ( 7 pieds); sa largeur de 3 o c. m. ( 4 pieds ). Elle écoule les eaux de la. majeure partie des mines du Nlouillon et du Grave-
nand. En la poussant encore de 5 à 600 mètres on arriverait aux mines de la Montagne-durfeu ainsi nommée, par ce que le feu a été dans ces mines, et n'a permis de s'en rapprocher qu'en 178 1, s'étant
téteint par le défaut d'air ou par la rencontre du rocher. En prolongeant ainsi la galerie , on a lieu. d'espérer de rencontrer beaucoup de houille. La Montagne-du-Feu, qui recèle un combustible supé-
rieur en qualité à celui du reste du canton , étant restée presque intacte jusqu'à présent, les frais du. prolongement de la galerie pourraient être couverts
par une contribution quelconque sur le produit journalier de chacun des établissemens qui participeraient aux avantages de cette entreprise.
Les eaux qui se trouvent au-dessous de cette galerie, sont élevées au moyen d'une machine à vapeurs, semblable à celle des citoyens Perrier, et dont le cylindre a trente pouces de diamètre, établie en 179 'par le citoyen Donul, sur un puits nominé
le puits neuf, situé dans le bas du territoire du lVlouillon, et près duquel passe la galerie ; cette
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