Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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muriatique de l'oxide de titane , sur lequel avait bouilli long-temps de l'acide nitrique concentré et qui devait avoir acquis par -là tout l'oxigène qu'il pouvait absorber, il s'y est parfaitement bien dissous.
Il résulte donc de ces expériences qu'il y a un point où l'oxide de titane est dissoluble dans les acides nitrique et muriatique , en-deçà et au-delà duquel il ne peut se former de combinaison entre ces substances , lequel point cependant n'est pas le même pour l'acide nitrique et pour l'acide muriatique , puisque le premier ne s'unit à l'oxide titane que lorsqu'il n'est pas entièrement saturé d'oxigène , tandis que le second exige qu'il soit très-oxidé ; et que telles sont les raisons pour lesquelles une dissolution de muriate de titane chauffée donne naissance à de l'acide muriatique oxigéné , qu'une combinaison de cet oxide et d'acide nitrique fournit du gaz nitreux , et qu'il s'en précipite une poussière blanche. L'oxide de titane provenant de la décomposition du carbonate par l'acide muriatique à chaud, traité
ensuite au chalumeau , a pris une, belle couleur jaune de citron. Il s'est parfaitement bien dissous dans le borax
et le sel microcosmique; il a donné, avec le premier, un globule Îaune transparent , d'autant plus foncé en couleur que la quantité d'oxide y était plus abondante. Le sel microcosmique a de même donné un globule transparent d'une belle couleur violette. La transparence plus parfaite et les couleurs plus vives obtenues ici , sont dues à ce que roxile de titane a été dépouillé, par l'acide muriatique, d'une petite quantité de fer qu'il contient, pl:s avoir été préparé par la potasse.
On a fait passer sur du carbonate de titane, délayé dans une petite quantité d'eau , du gaz
acide muriatique oxigéné : cette substance n'a pas paru diminuer de volume ; cependant on a reconnu , par les réactifs , qu'une portion avait été dissoute. On a fait bouillir douze parties de carbonate de titane, avec cent fois leur poids d'acide acéteux ; on n'a point aperçu cette fois d'effervescence, comme cela arrive avec les acides minéraux : la liqueur est devenue uniformément laiteuse
par l'ébullition; le carbonate de titane a pris une couleur blanche plus éclatante ; les réactifs ont démontré que le vinaigre avait dissous une légère quantité de cette substance. S. VIII. Phénomènes que les dissolutions de Titane dane les acides ont présentés avec diférens réactifs.
Les dissolutions de titane dans les acides mêlées avec ,le carbonate de potasse, la teinture de noix de galle, les acides arsenique, phosphorique, oxalique et tartareux , le gaz hydrogène sulfuré,
le zinc et l'étain , nous ont présenté les mêmes phénomènes qu'a Klaproth. Nous renvoyons par conséquent au mémoire de ce chimiste. Le prussiate de potasse, mêlé avec les disso-
lutions acides de titane , y occasionne un précipité vert, qui ne devient pas bleu à l'air , comme cela arrive au prussiate de fer. Ce prussiate de titane , au milieu des liqueurs où il a été formé est décomposé par les alcalis, en passant par différentes nuances de couleurs, qui suivent l'ordre suivant : le purpurin, le bleu, enfin le blanc où il s'arrête.