Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1795-96, volume 3)

(78 ) et dans la même Situation. Au pied de l'Apennin ,

côté de Florence , on trouve de petites montagnes composées de pierre micacée en bancs épais, avec de grosses masses noueuse de la même substance; de pierre bitumineuse , avec des fragmens arrondis en dalles et de bancs entiers de marne plus (mn-mins mêlée de mica, tous ayantla même inclinaison. L'ordre

dans lequel les substance sont placées les unes sur les autres est le même que dans les Alpes. On y observe un grand nombre de couches calcaires mais qui s'ont brisées et disposées en forrne de de-

grés. C'est à cause de cette disposition que ces montagnes n'offrent point de sommets assez hauts pour que la neige les couvre toute l'année. Cepen-

dant leur pente est extrêmement rapide près de leur base ; mais elle s'adoucit insensiblement dans l'espace de quelques milles. Le sol. change à me-

.

sure qu'on avance dans cette chaîne. On voit d'abord aux deux côtés des escarpemens de nature calcaire ; ce terrain disparaît peu- à-peu Sous des couches minces de marne et de mica en masses et en feuillets , qui présentent à l'extérieur une surface ondulée, et recouverte de forêts en plusieurs endroits. Ces montagnes sont terminées par des sommets noirâtres , entassés confusément et remplis à l'intérieur d'une lave compacte , de couleur foncée, ayec des taches blanches. Ces somniets sont les points les plus élevés du pays. Leur base est recouverte de morceaux détachés de laves et de -pierre calcaire. Du côté de Bologne , on trouve des bancs calcaires, inclinés dans le sens de la pente de la montagne , tandis , du côté de Florence , les masses -de marne et de mica s'inclinent, à partir du pied de- la montagne , dans un

._ens opposé à celui de tous les autres bancs. En

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de.çcendant vers Bologne, les bancs forment encore des escarpemens plus considérables. On y trouve successiveMent de la pierre calcaire grise rouge, brune, d'un vert bleuâtre, et noire, recouverte par des lits formés d'un amas de substances calcaires, de granit, de quartz et de mica. Ensuite on rencontra encore des substances calcaires avec de l'argile, de la marne et du grès mêlés et aglutinés ensemble,fo rmant un banc qui a assez d'épaisseur, mais moins d'incli-

naison. L'argile contient des coquilles de mer en grande quantité. Ces- couches se rapprochent par

degrés de la Iignehorizontale , et disparaissent enfin sous des dépôts marins de formation plus récente,

dont sont composées toutes les collines jusqu'à Bologne où fa plaine commence. Une branche de l'Apennin s'étend vers Terra cina , à Moitié chemin de Rome à Naples. Les couches calcaires qu'on y trouve sont horizontales. Une autre branche passe à Tivoli, non loin de Rome ; -elle offre des couches peu inclinées -,qui, dans leur intérieur, paraissent siliceuses , et quelquefois même sont formées de véritable silex ( j ).

(i ) Ces détails sur l'Apennin et sur les Alpes sont tirés de iet4.es écrites à l'auteur par le célèbre Cronstedt.