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Journal des Mines (1795-96, volume 3)

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( 30) en Saxe ( i ) et ailleurs ( 2 ) ; on dit qu'il existe en cet état sur les bords du fleuve Sanaga en Afrique,

Ies nègres en font des vases et des chaudières 3 ).

Une propriété particulière du fer paraît être d'avoir l'apparence métallique: quoique uni à des quantités de phlogistique extrêmement différentes. Réduit à

l'état de chaux ,'il n'est plus attirable à 'l'aimant ; mais il le redevient bientôt, et souvent par la seule action du feu , car il admet et perd très-facilement le principe inflammable. Si l'on donne le nom de fer natif à tcut minéral attirable à l'aimant , il est sans doute très-répandu dans la nature ; mais si l'on ne veut entendre par là que le fer semblable au fer forgé, c'est - à - dire malléable et dissoluble dans l'eau forte , on ne trouvera guères de minérai qui puisse soutenir cette épreuve , si ce n'est peut-être celui qu'on a découvert en Sibérie dans ces derniers temps: C'est à l'état de chaux que le fer se présente ordinairement', soit en poudre ou en grains , dans la mine terreuse et limoneuse , soit dans les berna-. lites en rognons de couleur jaune, rouge ou noire. Ces dernières substances ont souvent l'apparence extérieure des stalagmites ; mais elles offrent, à l'intérieur , des rayons divergens autour d'un axe 1) On assure que M. Illargraf possède un échantillon de

(3 ri

commun. Si l'on y ajoute un peu de soufre, elles deviennent des aimans , ou du moins elles sont

attirables à l'aimant.On trouve en plusieurs endroits, de la chaux de fer en cristaux cubiques : celle en cristaux aluminiformes est ordinairement attirable à l'aimant , et c'est sous cette forme que se présente celle de Fahlun , qui est 'couverte de lames de talc très-minces. Le fer combiné avec le soufre. prend le nom de pyrite. En cet état il forme des 'masses tétraèdres, cubiques, octaèdres ,. dodécaèdres ou irrégulières , dont l'intérieur offre une multitude de rayons divergens. II me paraît assez probable

que les pyrites perdent avec le temps le soufre qu'elles contenaient , et que le fer qu'elles abanL donnent reste à l'état de chaux. J'en possède une

dans laquelle cette décomposition paraît très-avancée

, et il. est vraisemblable que les hématites ne sont que des pyrites ainsi décomposées. Le fer uni au calcaire forme la mine qui porte le nom de mine d'acier (stahlstein) ( t ). L'étain ne se trouve pas dans tous les pays de l'Europe ; mais il y en a des mines très-riches en Bohème , en Saxe , en Silésie , en Espagne , en Angleterre, et dans un petit nombre d'autres pays. La Cornouaille seule donne par an t 200 skepponds ( 2) d'étain en blocs ou lingots. Le minerai

cette mine c'est une espèce de tissu formé de filets ferrugineux dont les interstices sont remplis de grenats bruns, les uns transpareils , les autres opaques ; ces filets sont malléables, mais l'eau forte ne les dissout pas. ( Stry,, Mag. d'Idamb. VII. Pag- 44.) (Note de l'Auteur.)

est rarement en filons réguliers , mais plus souvent ei .filets ( drummer ) , en amas et mine de lavage, Irtélé à des substances siliceuses. Il se présente

(2) M.Grauel, de Strasbourg, possède un échantillon de

(i ) C'est la mine de fer spathique. Les Allemands donnent à cette mine le nom de mine d'acier, parce qu'en effet c'est le fer spathique qui donne le meilleur acier naturel. (Note du Rédacteur.)

mine qu'on dit être du fer natif capillaire, mais dont la nature n'est pas bien connue. ( Mag. d'Hamb. VIII, 471. ) On dit aussi qu'il existe dans le cabinet du coilége de Freyberg , un morceau de fer natif, du poids de quelques marcs. (Note de l'Auteur.), (3 ) Hist, des Voyages, tome II.

(2) Le skeppond de Suède, poids de mine, répond à jo6

environ , poids de marc,

1.'étatni.