Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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mélangé d'arsenic comme on l'avait cru jusqu'alors
il a aussi avancé que celte mine recélait quelques centièmes d'acide sulfurique sec. .
Première Experience.
Comme ces expé rient. es n'ont été encore répétées
en Ftaece par personne , du moins à ma connaissance , et qu'il m'a paru fort utile pour la minéralogie et la chimie de leur donner une publicité plus étendue , e les ai répétées avec tout le soin dont le suis capable; et r ai eu la satisfaction d'ajouter eux vérités annoncées par ce chimiste célèbre, plusieurs faits , qui , en les confirmant , peuvent avoir quelque intérêt. La pesanteur spécifique de l'argent rouge sur lequel j'ai. fait mes essais, est à celle de l'eau comme 5592, esteà 1000. Exposé au feu du chalumeau, sur. un support de charbon, ce minéral se fond, noircit, et balle avec une flamme bleue, comme le soufre, en répandant une fumée blanche qui a une légère odeur d'ail, et dont une partie s'attache aux bords du support enfin , il laisse un boitton d'argent presque pur.
Deuxième
A. J'ai pris un quintal docimastique d'argent
Exeé"enc'. rouge parfaitement transparent ; je l'ai réduit en
poudre fine ( sa couleur était alors d'un pourpre foncé ) et je l'ai fait chauffer iégerement avec quatre quintaux d'acide nitrique étendu de moitié d'eau. Bientôt la couleur de ce minéral a beaucoup diminué d'intensité e peu de temps après elle est devenue grise ; enfin elle s'est çonve nie en une poudre blanche , dont- les parties étaient en grains bru jans et cristallins.
Pendant ce changement opéré dans l'aigent
rouge , if ne s'est pas sensiblement développe de gaz nitreux; cro l'on peut déjà présumer, avec assez
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.de vraisemblance) que les corps qui entrent dans sa. composition sont unis à la quantité d'oxigène dont ils ont besoin pour se dissoudre dans l'acide trique. Lorsque par une ébullition légère il ne parut
plus s'exercer d'action entre les corps en contact, la liqueur éclaircie fut décantée avec soin , et le résidu lavé exactement; pesait 42,06o o. Ces 42,0600 , soumis à l'action de l'acide muriatique concentré et chaud, s'y sont en grande partie dissous : la portion indissoluble a été lavée à plusieurs reprises avec l'acide muriatique ; elle avait une.couleur jaune, et pesait 14,6666, après -
avoir été desséchée. Les r 4,6666 ( section-. C,, mis sur les charbons allumés , brûlaient avec une flamme bleue, et répandaient une odeur d'acide sulfureux ; chauffés dans un appareil fermé , ils se sont sublimés sans laisser de résidu, et avaient, en un mot , toutes les propriétés du soufre. L'argent rouge contient donc
14,6666 de soufre par quintal. La liqueur muriatique (C), mêlée à. une grande quantité d'eau, est devenue laiteuse , et a, déposé une matière- blanche floconneuse, , qui édulcorée et séchée, pesait 21,2.500. Cette matière, chauffée au chalumeau ou,dans un creuset, avec un peu de tartrite acidule de potasse (crime de tartre), a été réduite en un métal blanc-bleuâtre, cassant, et 'composé de faines, enfin, qui se comportait absolu-ment comme l'antimoine. La mine d'argent rouge
contient donc 21,2500 d'antimoine. La dissolution nitreuse ( B) , mêlée avec -l'acide muriatique, a fourni un dépôt blanc très-
abondant de muriate d'argent , dont le poids , après avoir été bien layé etséché, -répondait à- 72,6600, A