Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1795-96, volume 3)

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en vain pour obtenir cette matière isolée et la mettre dans l'état de pureté; j'avais été trompé, sans doute,-

comme les autres chimistes qui s'en étaient trop légèrement rapportés aux apparences , par l'odeur d'ail qui se manifeste lorsqu'on chauffe l'argent rouge et qui est entièrement due à l'antimoine : on sait en effet que cette substance, même très-pure, chauffée fortement, répand une vapeur dont l'odeur est très-analogue à celle de l'arsenic; que l'on joigne

à cette propriété de l'oxide d'antimoine, celles de ne point se dissoudre dans l'acide nitrique , d'être 'volatil , de se combiner à l'acide muriatique et d'en k'tre séparé par l'eau, l'on jugera qu'il était facile de le confondre avec l'oxicie d'arsenic. Si quelqu'un pouvait encore douter de l'exactitude des résultats annoncés, qu'il chauffe au chalumeau , avec un peu de tartre , ou dans un creuset avec le flux noir, la poudre blanche-qui se précipite pendant la dissolution de l'argent rouge dans l'acide nitrique , après l'avoir séparé du soufre ; il obtiendra un métal blanc, lamelleux, qu'il reconnaîtra facilement pour de l'antimoine (1). ) Depuis que ce travail a été fait, j'ai eu occasion d'examirler d'autres modifications d'argent rouge j'ai trouvé , dans quelques unes, des traces d'arsenic ; maisla quantité de ce métal n'a jamais excédé o,o2 , tandis que l'antimoine s'y est toujours trouvé dans la proportion de 0,15 à 0,i 6. Si donc on ne trouve

point d'argent rouge sans antimoine , on en doit conclure jusqu'à nouvel ordre, que ce métal est un des principes essentiels à ce minéral , que l'arsenic n'est pas nécessaire à. on existence., et qu'il n'y est qu'accidentel. On s'assure facilement de la présence de l'arsenic dans l'argent

rouge , en faisant bouillir' celui-ci dans l'acide nitrique, et en mêlant la dissolution avec beaucoup d'eau ; alors if se forme un précipité blanc; qui est de l'arseroate d'argent, que l'acide nitrique concentré tenait en dissolution , et qui est souvent .m0é d'un peu d'oxide d'antimoine,

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Je terminerai cette notice par qtteIques réflexions propres à éclaircir nos idées sur le véritable état où se trouvent les principes de l'argent rouge. Pour faire concevoir avec plus de clarté ce que j'ai à dire à cet égard , que l'on tue permette d'emprunter quelques faits connus ed'où nous partirons _comme de hases certaines. Il est démontré que les métaux purs , combinés avec le soufre, sans le cony tact :de l'air , donnent naissance à des composés connus sous le nom générique de st/y-eues et qui sont entièrement. opaques ; qu'au contraire la plupart des oxides métalliques, c'est-à-dire, la combi-

naison des métaux avec l'oxigène, forment, avec le soufre, des corps ternaires plus ou:peins transpareils : il n'est pas, ce me semble ;besoin d'apporter

ici des exemples particuliers; l'expérience journalière en fournit assez, et prouve jusqu'à l'évidence que non-seulement c'est à la présence de l'oxigène qu'est due la transparence. des métaux dans leurs combinaisons sulfureuses , mais:-niênie que les dieférentes nuances qu'ils présentent depuis la diaphay iléite parfaite jusqu'à l'entiere opacité , tiennent immédiatement aux quantités variéesedans lesquelIeS Ces corps sont unis à. Voxigène. Ainsi, l'argent rouge étant transparent , disso-

lubie dans l'acide nitrique, sans formation de gaz nitreux (propriété qui seule suffirait pour faire pronoriger ,avec - certitude sur l'existençe e l'oxigène

dans cette-mine), l'antimoine et le soufre:se combiy nant à la potasse sans:développement de gaz hydrogène sulfuré, ce quirearriverait certainement pas s'il était à l'état métallique complet ,,erlfin-,eette matière

donnant un pend'açide sullitriqula on ne peut pas, douter qu'elle ne contienne de