Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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( 26 ) qu'il y a-au moins une portion de ce minéral décomposée.
Pour confirmer cette idée , on a fait dissoudre, à l'aide de la chaleur, les quatre-vingt-trois parties de plomb jaune qui n'avaient pas été dissoutes par -
l'acide nitrique à froid ; il en est resté seule-
ment o,o5 de matière blanchc , qui , formait un verre sans couleur avec le borax , et qui était par conséquent de nature siliceuse. .La dissolution nitrique , soumise à une opération lente , a laissé déposer des cristaux blancs jaunâtres , qui avaient toutes les propriétés de la
mine de plomb jaune et qui étaient légérement acides.
La première dissolution du-pIomb jaune faite à froid , par l'acide nitrique et précipitée par l'ammoniaque , a été mêlée avec du carbonate de -potasse ; il s'en est séparé 0,04 de carbonate de chaux.
Avec l'acide muriatique.
Cette expérience prouve que l'acide nitrique ne décompose pas complétement le plomb jaune, qu'il ne s'unit qu'à une petite quantité d'oxide de plomb', et réduit cette mine à l'état d'un sel avec excès d'acide ; enfin qu'elle "contient par quintal o,o4 de carbonate de chaux , auquel elle doit la propriété de faire effervescence avec les acides. EXPÉRIENCE. On a pris cent parties de fa mine de plomb jaune en poudre qu'on a fiait bouillir avec de l'acidemuriatique moyennement concentré, il s'est fait une effervescence, la liqueur est devenue jaune , et a paru se combiner presqu'entièrement avec l'acide muriatique : après quelques minutes d'ébullition on a décanté la liqueur, ét'on a ajouté. de nouvel acide sur la portion non dissoute ; on' a encore fait bouillir , on a décanté comme 11
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première fois , et on a obtenu 0,33 'd'un 'è substance très-pesante et blanche , qui était du mu-
riate de plotrib : on a fait évaporer la dissolution ; à mesure que cette opération avançait , il se formait, sur les parois de la Capsüté, des tr:ices bleues, et la liqueur prenait une couleur vert- bleuâtre enfin il est resté une matière solide , de couleur verte , dans laquelle on distinguait des cristaux da muriate de plomb ce résidu pesait 0,49. On a cherché , par différens moyens , à séparer la matière
verte du muriate de plomb qui l'altérait, mais on n'a pu y parvenir, 1.° parce que ces deux matières sont à peu-près également dissolubles dans l'eau 2. parce qu'elles sont volatiles ' presque au même degré ; 3.° parce que l'alkool ne dissout qu'une très-petite quantité de la substance verte, et qu'il en aurait fallu employer une trop grande quantité pour la séparer du ..muriate de plomb.
VII.' EXPÉRIENCE. 50 parties de plomb jaune ont été mêlées avec de l'acide sulfurique concentré. L'effervescence qu'on a observée avec
les autres acides , s'est également renouvellée ici ; la température du mélange s'est considérablement élevée; lorsque l'effervescence'a été finie, on a exposé
le vase à l'action du feu ; la liqueur a pris une
légère couleur bleue ; la matière a perdu sa couleur jaune, et en a pris une blanche très-éclatante.: lors,. qu il a paru ne plus s'exercer d'action entre ces deux corps , on a retiré le vase du feu , et on y a ajouté , une certaine quantité d'eau : on l'a laissé reposer. -La matière blanche s'est promptement déposée au fond de la liqueur ; on a décanté -celle-ci , et le précipité , lavé avec de nouvelle eau, pesait 0,42.. Cette matière , soumise à.quelques essais, nous a présenté tous les- caractères du sulfate de plomb.
Avec l'acide sui:urique.