Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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( 36) pins haut ; tantôt c'est une espèce de grès , de pétrosilex ou de schiste argileux d'un noir bleuâ-
tre ou rougeâtre qui s'y présente ; c'est sur-tout dans la profondeur que le schiste rougeâtre se fait remarquer , et c'est sur cette espèce que le rocher princiPal de Landsberg paraît être assis.
On ne peut mieux se faire une idée des irrégularités de cette montagne, qu'en s'imaginant qu'elle
ait été soulevée par une force quelconque ; tous les bancs de rocher ayant été brisés et désunis, Je fragmens qui en sont résultés ont, lors de leur , laissé entieux des vides sans ordre et sans régularité, lesquels ensuite ont été remplis par
affaissement
un dépôt schisteux , par le grès , ou telle autre espèce de rocher qu'on y trouve. On pourrait encore s'imaginer que cette montagne s'est cristallisée dans l'eau, non pas en une masse solide et compacte , mais en forme de'plusieurs 'pics, qui, lorsqu'ils .étaient trop élevés pour pouvoir se soutenir debout, se sont renversés' entièrement ou en partie, ou se sont seulement penchés les uns contre les autres. La cristallisation aura pu aussi produire différentes ma'Sses informes , se touchant en haut , en bas , ou au milieu seulement dans l'un ou l'autre cas , il devait y rester des vides et des intervalles , lesquels ont ensuite été comblés 'par les substances qu'on y trouve comrrie
r
interposées.
Étendue de
wtie qui
ontknt des eines minéales,
La. partie de la montagne dé Landsberg oii l'on a rencontré jusqu'ici et exploité des gîtes de nérai de Mercure, a environ 55 o toises de longueur et 300 toises de largeur.
Les' premières exploitations dans cette montagne ont été ouvertes il y a plus de trois siècles et -depuis lors les travaux n'ont été interrompus que'
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momentanément. Les gîtes de minérai qu'on y a travaillés sont aussi irréguliers que la structure de la montagne même ; il n'y en a que quelques-uns qu'on puisse qualifier du nom de idons , ayant une direction assez suivie et une inclinaison constante jusqu'à une certaine profondeur. Celui connu sous le nom du filon de Gottesg-ab ,
G ires de mi-
qui s'étend dans toute la longueur de la montagne le nérai trouvent, long de sa cime, sur l'heure 9 de la boussole , avec une inclinaison de 68 degrés au nord- est, jusque dans la profondeur de '8o toises , oU il prend la direction horizontale et finit entre les couches du schiste son épaisseur est depuis quelques pouces jusqu'à plusieurs pieds, et il a pour gangue une terre argileuse, grise et blanche , du Lofe fer:
rugineux, de l'hématite, un peu de quartz , du péirosilex et du schiste ; toutes ces espèces de gangues sont communément amalgamées de ma-
nière qu'elles constituent une brèche. Tous les caractères de ce filon indiquent que dans l'origine
c'était une fente qui peu-à-peu s'est remplie. Ce filon ne donne pas- toujours lui-même du minerai,.
est fourni ordinairement par des veines qui y aboutissent en 'grand nombre ; elles se trouvent dans une bande de rocher de 8 à 1 o toises de largeur, tant au toit qu'au mur du filon avec lequel elle se prolonge parallèlement. Tin autre filon appelé le schura?-e gong ( filon noir ), est encore à remarquer ; il se dirige sur l'heure 9 1-, et incline au sud-est sous un angle de 6o degrés. On lui connaît jusqu'ici une suite de 2 oo toises, au moins , en longueur, et de $o toises .en profondeur. Sa gangue est communément une espèce de schiste argileux et ferrugineux de quelil
', ques pouces jusqu'à quelques. pieds d'épaisseur; il a
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s'y,