Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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¶4 ) trouve ces gouttes d'asphalte, on a lieu d'espérer que le minérai de mercure sera riche et abondant; sans doute , ajoute l'auteur, parce que le degré de feu qu'il a fallu pour distiller la houille sans la brûler, est le même qui était égaiement nécessaire pour sublimer le mercure sans le dissiper.
IV.' Le cinabre qui a dû se former par Ii
sublimation simultanée du soufre et du mercure se trouve ordinairement plus haut que le mercure coulant , qui parait être retombé après sa sublima-
tion en vertu de sa fluidité et de sa pesanteur;
aussi lorsque dans le travail de ces mines on rencontre du mercure coulant, le regarde-t-on presque toujours comme de mauvais augure pour la durée de l'exploitation. Au-dessous du gazon, on trouve du cinabre noir et fuligineux , communément dans une couche d'argile fine qui lui a bouché le passage, et l'a forcé de se condenser. Le cinabre 'en cristallisations distinctes ne se rencontre que dans des fentes très-étroites et la plupart perpendiculaires.
V'. En plusieurs endroits de ces mines ,
le
mercure se trouve , comme l'on sait , uni à l'argent et formant avec lui un amalgame naturel. Dans la mine de Frischenmuth , l'argent s'est trouvé presque pur, sous la forme de folioles , quelquefois flexibles et sembLbles à de l'étain en feuilles, tel-, en un mot, qu'il devrait se rencontrer, si, après avoir été uni au mercure , celui-ci en avait été séparé par là Volatilisation.
VU Aux environs d'Essweiler,de Kusel et de
13aumholder, on trouve, immédiatement au-dessous
de la terre végétale, une roche semblable au porphire , formant une couche fort mince , pénétrée entièrement de .cinabre ; mais au-dessous de cette
(
couche on n'a phis trouvé de minérai , quelque nombre de fouilles qu'on ait faites sur cette indication , et bientôt on a atteint l'amygdaloïde et la basalte.
L'auteur assure même avoir trouvé du cinabre dans de vraies roches basaltiques. Il conclut de tous ces faits qu'il faut distinguer dans l'histoire de ces montagnes deux temps bien distincts. Dans la première époque , les couches
dont le terrain de ce pays est composé , se sont. déposées lentement et sous les eaux , comme le prouvent évidemment les poissons qu'on trouve dans le schiste à Munster-Appell. Dans la seconde époque, ce pays a été en proie à l'action des feux
souterrains qui ont brisé et bouleversé la plupart de ces couches , consumé ou distillé les matières bitumineuses qu'elles recelaient , et sublimé en-, semble ou séparément le mercure et le soufre. C'est alors que les poissons , dont les dépouilles .se trouvaient entre les feuillets du ,schiste de Munster-Appeil , ont été convertis en mercure et en cinabre. Si l'on admettait le systeme de l'auteur , il s'ensuivrait nécessairement que les mines de mercure devraient se rencontrer dans le voisinage d.es volcans. C'est aussi ce qu'il cherche à établir , rapportant quelques passages de différentes descriptions qui lui ont semblé favorables à son hypothèse. Il est vrai qu'on n'a pas toujours vu des volcans éteints où il s'en trouvait réellement. Ce n'est que depuis quelques années que les natura-
listes, avertis de l'existence des montagnes de cette espèce , dans les lieux où on les soupçonnait le moins , s'appliquent à 1,es reconnaître et à les dé-
crire ; mais ces descriptions, en général , ne sont
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