Journal des Mines (1795-96, volume 3)
Page : Image 251
Révision de 28 janv. 2015 01:32:05, edited by Anonymes
20
Variété HL DE DIFFÉRENTES NUANCES DE JAUNE , comme ; Jaune. verdâtre.
Jaune de paille. Jaune de miel, Jaune rougeâtre.
Variété IV. IL EN EST D'ENTIÈREMENT BLANCS, OU SANS COULEUR. Variété V. QUELQUES PRISMES DE BÉRIL RÉUNISSENT PLUSIEURS TEINTES DIFFÉRENTES QUI SE SUCCÈDENT ALTERNATIVEMENT; D'AUTRES SONT PARFAILEURS TEMENT DÉCOLORÉS À UNE DETEINTS EXTRÉMITÉS, ET FORTEMENT L'AUTRE.
Nota. C'est ordinairement à leur extrémité supérieure , c'estque à-dire, vers le bout opposé à celui qui adhère aux gangues,Soumajeure intensité de couleur. les prismes de béni ont une de couches vent on voit des prismes traversés par des espècesin.stinc cristal ou six , dans un au nombre quelquefois de cinq apparentes par leur nuance lesquelles deviennent d'autant plusdeux lignes qui les sépare se foncée: que l'intervalle d'une à Il serait difficile d'explitrouve presque entièrement décoloré. a pu s'accumuler dans quer comment la substance colorante toute l'épaisseur du prisme, des parties distinctes qui occupent prisme avait commencé par recevoir -à sa sans 'supposer que ce et qu'il avait devait conserver , base toute la grosseur qu'il l'addition successive de couches
quis ensuite toute sa longueur 'par de temps, parallèles à sa base, dont quelques-unes , par intervalle qui les avaient ont retenu plus de principes colorans que celles précédées et celles qui devaient les suivre. Cependant d'autres accidens de couleurs et cle transparence sembleraient annoncer acquis tonte sa .lonau contraire, que le prisme avait d'abord son: grossisgueur sous très-peu d'épaisseur, et avait ensuite pris successivement sement par l'addition de couches qui se seraient en quelque appliquées sur ses faces ; ou pluttlit ces apparences, cristaux peuvent s acprouvent que les sorte contradictoires , selon les croître indifféremment dans toutes leurs dimensions , circonstances. leur a La diversité dès teintes dont les bérils sont susceptibles,
( 21) fait donner différent noms-; et quelques auteurs qui attachaient trop d'importance au caractère le plus équivoque de tous , et qui se laissaient surprendre par lui, ont distribué chaque variété ci-dessus dans les différentes espèces de pierres avec lesquelles ellesse trouvaient avoir ce genre de rapport. On a ainsi appliqué improprement au béni les dénominations de topazes, d'émeraudes, de saphirs, d'hyacinthes, de chrysolites, de chrysobérils, de chrysoprases, &c. Cette prodigalité de noms di f"férens donnés à une substance qui, pour changer de couleur ne changeait point de nature , avait fait supposer que telle montagne de Sibérie réunissait dans ses filons toutes les espèces de
gemmes , pendant qu'elle ne renfermait réellement que des bérils diversement colorés.
REMARQUES SUR LA TRANSPARENCE DU BÉRIL , ET VARIÉTÉS QUI EN DÉPENDENT.
VARIÉTÉS DE SECONDE SORTE, La transparence des bénits varie infiniment; elle
dépend de la pureté de leur composition, et de la perfection de leur agrégation. Le béni est principalement sujet aux glaçures aux poils , aux fendillures dans tous les sens , lesquels interceptent le passage de la lumière , sans cependant le priver de tout son éclat , à moins que ces défectuosités ne soient trop multipliées. Les glaçures servent à distinguer les bénis naturels de ceux que l'art a voulu imiter.
Il arrive quelquefois que les gros prismes de bérils sont très-purs et très-transparens dans leur centre , pendant qu'ils sont revêtus , dans toute leur
longueur, d'une écorce à peine translucide, qui a .plusieurs lignes d'épaisseur. Cette écorce, rement de couleur jaunâtre, et paraissant être formée d'une pâte plus grossière, moins épurée, n'alIère nullement la perfection de la cristallisation; elle adopte dans toute son exactitude fa forme prismatique de la colonne centrale qu'elle a environnée.
B3