Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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26 ) -itrotèt, Cette sorte de béni est dans le commerce L sous le nom d'aigue-marine ; elle fournit des pierres d'une belle eau
et d'une parfaite transparence ; peut-être même , sous ces deux derniers. rapports, sont-elles communément plus parfaites que les-aiguemarines d'une forme régulière. On avait supposé que Ces bérils arrciridis , répandus chez les joaillers , étaient différens de ceux qui affectent une cristallisation prismatique, et on avait donné à ces derniers l'épithète de SiAérie , jointe à là dénomination d'aigue-marille , pour indiquer qu'ils n'étaient pas de même nature que les autres; mais leur identité est prouvée par la réunion de tous les autres caractères propres -à les spécifier. D'ailleurs on voit évidemment que l'arrondissement de ces pierres a di) être l'effet du roulement et du transport par des eaux violemment agitées , d'autant que parmi elles on en retrouve encore dont fa forme primitive est reconnaissable , et dont les prismes s'amincissent et s'émoussent à leur extrémité par l'usure progressive de leurs angles solides et de leurs arêtes.
Variété II. B.ÉRILS EN COLONNES CAN-. NELÉES. Nota, Ces colonnes peuvent être considérées comme des prismes dont les forces se sont tellement multipliées qu'elles ne. peuvent plus être déterminées , et dont les stries profondes imitent des cannelures.
Variété iII. BÉRILS EN COLONNES CYLINDRIQUES STRIÉES. Neta. Les faces des prismes- peuvent se multiplier tellement qu'elles se confondent avec les stries longitudinales , et qu'elles finissent par n'être plus apparentes la colonne devient alors cylindrique. Ces deux dernières variétés ne sont pas rares parmi les bérils qui viennent de Sibérie.
ACCIDENS REMARQUABLES, VARIÉTÉS DE QUATRIÈME SORTE. Les bénis présentent assez fréquemment , dans. leur structure, des accidens qui intéressent sous différens rapports, et qui sont beaucoup plus instructifs que .les jeux ordinaires de la nature ; donc cru devoir en faire une quatrième sorte de variétés,
.
( 17) Variété I."' PRISMES DE PÉRIL QUI PARAISSENT S'ÊTRE COMPOSÉS DE LAMES PARALLÈLES À LEUR AXE ET À LEURS PANS. Nota, Ces espèces de feuillets parallèles aux faces se détachent
facilement, et on retrouve au dessous d'eu, la colonne centrale sur laquelle ils se sont successivement appliqués quelquefois même ces lames sont de couleur ditfé.t ente, et forment autour du prisme central plusieurs couches distinctes qui ont chacune un quart de ligne d'épaisseur.
Variété II. PRISMES DE BÉRIL QUI PARAISSENT S'ÊTRE COMPOSÉS PAR L'ASSEMBiAGE D'UN GRAND NOMBRE DE PETITS FILETS PARALLÈLES .À .
Nota, Les filets sont autant de petits prismes qui se sont accolés ensemble , de manière à ce que leur faisceau tbrme cependant un prisme hexaèdre régulier. Quelquefois ils n'adhèrent pas parfaitement les uns aux autres, laissent des intervalles entre eux, et la face supérieure du prisme paraît perciilée d'une infinité de petits trous.
J'ai vu chez le citoyen Patrie un
prisme de cette espèce qui avait trois ponces de longueur, et qui était fistuleux d'un bout à l'autre. Quelquefois aussi ces filets ne sont pas tous de même longueur , et leur faisceau prismatique ne présente plus à son extrémité une surface plane et lisse ; mais il se termine par différens petits plans d'inégale hauteur , aussi luisans que les faces supérieures dés prismes les plus parfaits.
Variété III. PRISMES DE BÉRIL SOUDÉS DANS LEUR LONGUEUR, COMME S'ILS EUSSENT ÉTÉ CASSÉS ET MAL SOUDÉS. Nota: Les prismes de béril dans lesquels on observe ce singulier accident , qui d'ailleurs n'est pas très-rare, sont plus ou moins soudés. Il semblerait que ces prismes eussent été fracturés , et on croirait que les deux portions ont- été ensuite réunies par une espèce de calas , comme cela arrive aux os des animaux. Il serait cependant assez difficile d'expliquer comment ces cassures se seraient faites , et pourquoi la nature se serait
assujettie à placer dans la solution de continuité de nouvelles molécules de même sorte, destinées .à réparer cet accident, et à opérer une sorte de soudure.