Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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Les tourmalines bleuâtres et verdâtres du Brésil on' aussi été conf ndues avec l'aigue-marine ; mais ii est aisé de les, distinguer par le prisme ennéaèdre qui leur est ordinaire , par leur -moindre dureté, par leur facile fusibilité , et par la propriété éiectrique
que la chaleur y développe, et que le frottement seul peut produire dans le béni. Les tourmalines qui auraient la forme prismatique hexaèdre qui leur
,convient aussi, sont terminées par des pramides trièdres bien caractéristiques , qui suffisent pour les faire connaître ,sans recourir it d'autres indications. Les apati es imitent aussi les bérils, quant à leur forme, 'a leurs stries longitudinales , et elles prennent quelquefois les mêmes couleurs et une égaie trans-
parence, ce qui a occasionné des méprises; mais laissant à part les autres caractères, tels one leur peu
de dureté et de densité, elles se reconnaissent par la propriété particulière de donner des étincelles phosphoriques , lorsque leur poudre est répandue. sur un fer chaud.
Le cristal de roche couleur d'eau de: mer a encore usurpé quelquefois la dénomination de ééril;
mais on le reconnaît aisément aux stries transversales de ses prismes , aux pyramides_ hexaèdres qui les terminent , sans qu'il soit nécessaire de recourir
aux épreuves qui feraient reconnaître sa moindre dureté et sa moindre densité. La pierre enfin avec laquelle il serait le fi!us facile de confondre le béril, est l'émeraude. Vallérias, l' Isle et d'autres minéralogistes n'en ont Renié
fat qu'une même espèce. Il est certain que, sous le rapport de la configuration , ii n'est point de pierres qui aient en ne eits autant de ressemblance. Elles ont une Même forme primitive , soumise aitx mêmes
lois de décroissement , parce que leurs molécules
L37 ) intégrantes sont parfaitement semblables. Après les avoir comparées attentivement ensemble , et oir .mis en opposition tous leurs ca'iaçteres extérieurs je n'en ai reconnu qu'un seul qui puisse servit à distinguer l'émeraude ; c'est l'absence de toutes stries sur les pans du prisme : elles y sont remplacées par de petites lames plus ou moins apparentes , qui sont parallèles è ces faces.;- ent ore est-il des bérils dans lesquels les stries sont è peine distinctes. Parmi les caractères physiques , outre une dureté
un peu plus grande et une pesanteur spécifique
un peu supérieure, qui appartiennent à l'émeraude il en est un irès-remarquille et très-essentiel , c'est sa double réfraction , laquelle réfraction estsimple dans le béni : d'ailleurs , la collision ne développe point dans l'émera ude l'odeur quartzeuse que donne le choc de deux prismes de béril. Enfin l'analyse chimique nous montre dans ces chTux pierres une constitution te:lement différente , qu'elle éloigne toute idée d'identité.. Sage , dans son _analyse chimique, a assimilé. aux bénis la pierre dite sapare par M. de Sallssure_, et cyailite par Verner , quoique la plupart des
caractèies exierieurs, physies et cliinqu.c S, se
réunissent pour faire de ces deux pierres des espèces bien distincteS.; ml serait donc superflu de désigner quelques indices particulirs qui serviraient à, tes reconnaître. M. Verner et M. Emraerling ont réuni au- béril, pour ne la regarder que comme une simple variété en l'étabIL sain comme Iseconde sorte, sous fe nom de heullus schorlaceus ,
la
sta ce,
dite improprement schorl blanc a' A lief,berg , iveisser stan gen sch&l. Cette pierre distincte de toutes les autres par- plusieurs propriétés qui suffisent pour C