Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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4) liqueur surnageante , un sel d'une couleur jaunâtre, qui cristallise en paillettes semblables à des écailles de poisson. Ce sel .contient du nitrate de potasse qui n'a point été décomposé, avec un trisule com-
posé d'acide tungstique , d'acide nitrique et de potasse. Il est dissolubie dans l'eau : sa dissolution ( fOrme un précipité blanc avec l'eau de chaux il est inaltérable à l'air ; sa saveur est âcre et métallique; il grimpe par-dessus les vaisseaux pendant
l'évaporation; il donne de l'acide nitrique, en le distillant avec l'acide sulfurique ; il laisse dans la cornue, du sulfate acide de potasse, avec le tungstate de potasse. Ce résidu, dissous dans l'eau, ne forme
point une poudre jaune par l'ébullition, malgré l'acidité de la liqueur ; il faut séparer le sulfate acide de potasse par lixiviation,, et faire bouillir le résidu blanc avec un acide un peu concentré ; alors
le sel blanc prend une couleur jaune, et ce n'est que dans ce dernier état qu'il est parfaitement pur. 5. L'acide acéteux occasionne également un précipité dans la dissolution du tungstate de potasse;
mais il y a un point où ce précipité disparaît entièrement, et ne reparaît qu'en y ajoutant une plus grande quantité -d'acide acéteux. Ce sel a d'abord une saveur douce comme l'acétite de plomb ; mais bientôt après , il produit une impression âcre et .styptique comme celle des sels métalliques. ô . L'acide phosphorique n'occasionne qu'un léger précipité dans la dissolution de tungs tate de potasse,
même en y ajoutant une grande quantité de cet acide ; il paraît qu'il y forme un sel très-soluble.
7. Lorsque l'on fait bouillir le sel blanc avec de l'acide sulfurique concentré, étendu de la même quantité d'eau , il prend une' couleur jaune plus ou moins foncée. La même chose a lieu avec l'acide
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îlitrique et l'acide muriatique : la liqueur, séparée du précipité jaune, donne , par l'évaporation, sel formé de potasse et de l'acide qui a été employé , avec une légère quantité de sel blanc qui
y reste dissous.
8. Loifsque l'on fait bouillir de l'acide acéteux avec ce sel blanc , ce dernier prend une couleur bleue, qui devient plus foncée par l'évaporation la liqueur filtrée est claire ; elle dépose cependant, au bout de quelques jours , une poudre blanche, qui devient jaune en la faisant bouillir avec de l'acide sulfurique ; la poudre bleue perd en partie sa belle couleur par la dessiccation. L'eau bouillante dissout également le se/ blanc ; la liqueur claire dépose a la longue une poudre blanche. r o. L'acide min-fatigue oxigéné ne précipite point la dissolution de. tungstate de potasse ; il ne jaunit point le sel blanc , mais il le dissout par
cependant il laisse précipiter une poudre blanche- par le refroidissement. Il paraît
que cette dissolution n'est due qu'à l'eau seule dans laquelle le gaz acide muriatique oxigéné est
dissous.
r. La potasse et la soude caustiques, ainsi que l'ammoniaque, dissolvent parfaitement ce sel triple:
c'est un bon moyen de le séparer de la silice de laquelle le wolfram est toujours accompagné. I 2. Une lame de fer mise en contact avec ce sel blanc , produit sur-le-champ une belle couleur bleue ; en le faisant bouillir avec de petits morceaux de fer et un peu d'eau , cette couleur se manifeste également ; .cependant une partie de ce sel se dissout, et le reste ne conserve qu'une couleur gris - bleuâtre.