Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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d'esprit de sel; le résidu lessivé ne m'a pas paru être beaucoup altéré ». Et.Matchy , traducteur de l'ouvrage ajoute dans une note : Éëf Vraisemblablement en augmentant la 'proportion de la manganèse , on décomposerait .)) tout le sel marin; et ce doute confirmé par l'ex» périence donnerait un intermède de plus pour ces sortes de décompositions D). II se pourrait donc que la manganèse que fion a traitée avec le muriate de soude, contînt, comme la nôtre, une grande quantité de baryte caustique,
et que ce ait à sa présence qu'il dut un effet qu'il attribuait à la manganèse; car Cette substance pat. elle-même n'a aucune supériorité d'affinité qui puisse
lui faire décomposer le sel marin ; mais , ce qui ne peut guèreS se comprendre, .c'est comment il arrive que ce soit l'acide muria tique qui, dans les expé-
riences de Pott , se trouve libre. Dans lesnôtres, an contraire, c'est et ce doit être la soude, parce que la baryte s'est substituée à elle, en s'emparant de l'acide muriatique.
( 49 ) pourrait peut-être par la suite imaginer des moyens qui rendraient avantageuse cette -propriété de notre manganèse---, de décomposer le muriate de soude.
Annotation IV. Les résultats de toutes nos expé.riences nous prouvent donc, que si les manganèses oXidées d'Allemagne et d'autres contrées peuvent êtreplus avantageuses, à raison de la plus grande quantité d'oxigène qu'elles contiennent pour la fa-
brication de l'acide muriaiique oxigéné employé au blanchiment , celui de Romanèche sera sur-tout préférable pour les verreries, puisqu'il ne contient point de fer ; on pourra donc l'employer en beaucoup plus grande quantité comme fondant, sans craindre de colorer le veire ; et dans, ce cas lorsqu'il serait mêlé avec une certaine quantité de muriate de soude ou sel marin dans les matériaux propres à former le verre, il décomposerait le muriate de soude, dégagerait la soude, qui exercerait -dans le momem même son 'action sur les terres dont
elle faciliterait la fusion.
Nous craignons cependant que notre expérience
sur la décomposition du muriate de soude par la manganèse de Romanèche ne soit qu'un fait cufieux pour la chimie, et qu'il ne puisse pas être d'Un grand avantage pour les arts, et être employé comme un nouveau moyen d'obtenir la soude libre, Puisque nous avons remarqué que pendant l'évaporation de la liqueur , la soude-attirait l'acide carbonique de l'ait;equ'une partie du muriate de baryte était alors décomposée par elle, à l'aide d'une double attraction , et qu'il se reproduisait du mu-
riate de soude et du carbonate de baryte. On
pourrait
Annotation V. D'après les dimensions que j'ai données de l'amas qui constitue la mine de manganèse de Romanèche, on peut calculer que, quel que soit le besoin qu'ait le commerce de cette substance , dussent même ses nouvelles propriétés en faire centupler l'exportation, cette mine peut fournir, pendant plusieurs siècles, à toutes les demandes qui seront faites : mais , si elle venait jamais à s'épuiser , je ne doute pas qu'on ne trouvât encore des amas de la même substance, au pied de la même chaîne , dans les lieux où le granit est masqué par le calcaire ; car , sans la circonstance qui a mis à nu le granit dans l'endroit où est situé le village de Journal des MifleS Germinal, an IV. D