Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1795-96, volume 4)

( 66 ) duquel on a attaché un fil de soie d'environ un. tentimètre de longueur. Si , après avoir électrisé

ce bâton par le frottement , on présente à l'extrémité

du fil la partie du corps qui est à l'état d'électricité résineuse, il y aura répulsion; le fil sera attiré au contraire, si la partie exposée à son action est sollicitée par l'électricité vitrée. Mais lorsqu'on éprouve , par exemple , une tourmaline , on observe que la répulsion n'a lieu que jusqu'à une petite distance de l'extrémité de cette pierre ; en sorte que si l'on, n'a pas soin de diriger celle-ci vers l'axe du fil, on voit à l'instant ce fil se détourner pour se porter sur quelque point situé à. deux ou trois lignes de l'extrémité du cristal, et où commence l'attraction, qui continue jusqu'à l'extrémité opposée. La mêmesechose a lieu à proportion pour les autres corps. Je reviendrai point ici sur l'explication physique ne de cet effet , que j'ai donnée ailleurs ( i). Or, lorsque le cristal est petit, ou qu'étant d'un certain volume , if n'est susceptible faible degré de vertu électrique, le point que d'un où commence l'attraction est si voisin de l'extrémité qui tend .à produire la répulsion , qu'il est presqu'impossible d'empêcher que le fil ne se premier point en évitant l'autre ; porte vers le et comme le détour qu'il fait pour cela est lui-même Je côté de la pierre qui le regarde , insensible, paraît être dans l'état d'électricitéevitrée , quoique ce soit réellement celui dans lequel réside l'électricité contraire. Ainsi , lorsqu'on présente au 'fil un groupe de cristaùx de calamine du Brisgaw, qui 7.0

(z )Voyez les ouvrages cités plus haut.

(67) fie sont que de très -petites lames à biseaux , fil prend aussitôt un mouvement progressif vers le sommet antérieur de quelqu'une de ces laines, dans le, cas même où ce sommet et tous les autres seraient sollicités par l'électricité de la même espèce que celle du fil. On remédie aisément à cet inconvénient, combinant l'action de la petite aiguille avec celle du bâton de cire, auquel il n'est plus besoin alors d'ajouter un fil de soie. Après avoir frotté ce

bâton, on le pose sur ta table où est fa petite aiguille

dans une direction parallèle à la sienne,

de manière que le Côté qui a été frotte soit endessous d'une des deux boules qui terminent l'ai-

guille. Si l'on présente d'abord le doigt à la

boule dont on vient de parler, on observera qu'il

la repousse , ce qui parait singulier au premier aperçu .; mais cet effet provient de ce que la cire

qui excite dans la boule l'électricité vitrée , communique une de la même nature au doigt qui se trouve pareillement dans sa sphère d'activité en sorte que e selon la théorie de l'électricité , doit y avoir répulsion. Maintenant , si l'on approche successivement de la même boule les deux pôles électriques du cristal, il est aisé de concevoir que celui qui a l'électricité vitrée doit fa repousser et L'autre l'attirer , c'est-à-dire que l'on aura des effets inverses de. ceux qui 'ont lieu avec le fil. Il est vrai que quand c'est le pôle sollicité par l'électricité résineuse qui est tourné vers l'aiguille, la cire agit sur ce pôle pour le faire passer à l'état contraire. Mais cette action étant plus faible qute celle qui tend à maintenir dans ce pôle l'électricité qu'il a acquise par la chaleur , l'attraction

E2

Perfection-1

ajoutée

au.

moyeu précé, dent.