Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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M. Gioen; , autour de l'Etna , des îles Éoliennes ef -
des volcans de l'Islande., aucune substance qui n'ait été soumise évidemment à l'action d'un feu plus ou moins actif : il prétend que le Vésuve est le seul de tous les volcans connus qui lance ainsi Substances volcanisées.
Laves.
des pierres primordiales sans altération; mais cette opinion ne parait pas bien fondée. Quant aux substances volcanisées, l'auteur les divise en laves , verres, scories , 'pierres ponces brèches et tufs. Ce qu'il dit sur l'origine des laves , dont les unes sont dues à la pierre de corne , et les autres au pétro-silex, ainsi que sur la distinction des laves
en poreuses et compactes, est conforme aux observations du, citoyen Dolomieu , et a été déjà rapporté par ce savant (1).
Le basalte est aussi rare au Vésuve qu'if est
Basalte.
commun dans l'Etna , qui en est entièrement composé, depuis sa base jusqu'à son sommet: II ne faut' pas prendre polir du balsate., certaines couches de
lave, où il se forme des fentes perpendiculaires très-irrégulières. L'auteur n'a yu de véritables basaltes provenant du Vésuve, que ceux qui furent ramassés par le chevalier _Hamilton , après l'érupVerres.
tion de 1779. Dans cette même éruption, le volcan lança des substances absolument vitrifiées ; ce (
) On voit même, par une note jointe au Mémoire' star la
distribution méthodique de toutes les matiéres dont l'accumulation firme les montagnes volcaniques (Journal de Physique, pluviôse,
an II , page i i o), que M. Gioeni , avant d'avoir terminé son travail, a dû avoir connaissance de celui du citoyen Dolomieu sur le même objet , puisque des 1789 le minéralogiste français avait publié sa Dissertation en forme de tableau , dans l'édition italienne des opuscules de Bergmann , à la suite de la dissertation
de ce chimiste sui les produits des volcans,
qui
l
)
scories qui ne lui est pas ordinaire. Quand lesau-dessus les laves , elles se trouvent accompagnent
des laves poreuses, comme celles-ci au-dessus des laves compactes. Le Vésuve a des éruptions composées uniquement de matière scorifiée, mais il n'y a point d'éruption à l'air libre sans scories. On s'est fondé, pour meure en doute l'origine volcanique des basaltes , sur ce que l'on ne voit point de scories à leur surface; on aurait dû réfléchir que les scories se décomposent très-facilement. Toutes les fois que la lave compacte ou le basalte sont à nu, on- peut affirmer que les scories qui les recouvraient ont été détruites par l'action de l'air , entraînées par les eaux , ou réduites en poudre par le travail des hommes.
La pozzolane n'est autre chose que des frag-
Scories,
Pozzoisne.
mens de scories ; on la trouve dans les craters des vo!cans éteints , sous une forme tantôt arrondie et tantôt anguleuse. La première de ces formes paraît
due à un plus haut degré de vitrification et peutêtre de collision, Celles dont on fait usage aux
environs du Vésuve, sont ordinairement anguleuses
et légères, et accompagnées souvent de cris taux
isolés de feld-spath , de schorI et de grenats. Pierre On ne rencontre pas dans les éruptions mo- ponces. dernes du Vésuve, de pierres ponces d'un volume un peu considérable ; mais .comme on en trouve au bord de la mer qui baigne le pied de ce volcan d'entièrement semblables à celles des îles Lipari et des anciens craters de- la solfatare et des champs' Phlégréens , il faut croire que la montagne les vomit dans des éruptions antérieures' , notamment dans celle 'qui ensevelit Pompéia. Quant aux pierres ponces d'un petit volume, le Vésuve en lance au .contraire une quant:té prodigieuse en grains blancs Journ, des Aimes, Germinal, an
Ir,F.