Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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et à-peu-près arrondis , semblables à des grains de grêle. Ces fragmens , Connus sous le nom (le lapillo bianco , ont opéré de grands changemens à la surface
du terrain des en-virons de Naples où ils ont élevé des collines et comblé des vallées.
Ce furent eux qui dans l'éruption de l'an 79 de JésusChrist , s'amoncelèrent lusqu'à la hauteur de 13 pieds audessus des villes de Pompéia , de Stabia et d'HercuIanum. Probablement d'autres .habitations des hommes, antérieures à tous les temps historiques existaient encore plus bas , et sont ensevelis
sous des couches plus épaisses de Un fait certain, c'est qu'en fouillant pour asseoir les fondemens fameux aqueduc de Caserte, _on trouva dans du une s-ror e , à 66 pieds de profondeur sous le
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squelette humain et quelques fragmens tuf, un de vases. Qui sait combien ces preuves de l'existence ces anciennes habitations se multiplieraient de , était possible d'entreprendre souvent des fouilles aussi profondes Outre le lapillo, fe volcan vomit une poussière fine formée par la collision etaussi le détritus des pierres ponces ; c'est ce qu'on connaît sous le nom çendres vol impropre de cendres volcaniques, caniquee Les eaux, en filtrant à travers les couches de lapillo , se -chargent de cette substance pulvérulente, et la déposent dans les souterrains où elles 'peuvent pénétrer. C'est ainsi Tuf, que s'est formé le tuf dont remplies les maisons, ' les vases, et tout ce. qui sont offrait quelques cavités
dans les villes détruites parles éruptions du Vésuve. Les écrivains du siècle dernier , trop peu instruits en histoire naturelle pour distinguer les produits de l'eau de ceux du feu, ont. pris ce tuf pour une coulée de layes; mais on n'a rien trouvé de charbonisé dans ces souterrains, et d'ailleurs , il est aisé de recon-
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naître que ces tufs ont été formés par infiltration et par dépôt. Il y en a de deux sortes : les uns sont l'effet
d'une agrégation lente et complète des parties similaires ; dans les autres, l'agrégation a été confuse et tumultueuse. Ces derniers ne sont pas proprement des tufs dans l'acception que les Italiens
Brecles con,/ tenant des de:. tri tus de pies,
ces ponces,
donnent à ce mot , par lequel ils entendent une pierre d'un grain fin :on devrait plutôt leur donner le nom de brèches volcaniques ccntenant beaucoup de pierres ponces : on se sert des uns et des autres pour bâtir. Les catacombes sont de vastes carrières d'où on en a extrait pour cet usage. L'auteur ne pense pas
que ces différens tufs puissent provenir des éruptions boueuses du volcan , auxquelles on les a attribuées quelquefois ; il parait même ne pas croire à ce genre d'éruption; il pense que les substances qu'elles auraient chariées, se seraient déposées suivant leur pesanteur respective, ç'est-à-dire, les, plus lourdes en
bas de la couche et les. ponces à la partie la plus élevée , tandis qu'on ne remarque rien qui ressemble à cette disposition : tout est mêlé et confondu. Cependant, si dans ces éruptions boueuses les matières étaient à l'état pâteux , comme on est fondé à le supposer , l'arrangement régulier dont parle l'auteur n'a pu avoir lieu. Spallaiqani , dans son Voyage, des deux Siciles ,':.admet ces élections fangeuses, et leur attribue tout le tufa des environs de Naples./ Voyage dans les deux Siciles, pag. 8 5 - 96.) Pompéia n'est recouverte que de 28 à. 30 pieds sonComparedes sub, de terrain nouveau ; il n'y en a même que 4. pieds stances qui
d'épaisseur dans la partie la plus élevée de cette recouvrent Pornpéia et ancienne ville. Herculanum , au contraire , est enseveli sous un massif de ioo à 120 pieds de substances volcaniques, et principalement de l'espèce
de brèches que nous venons de décrire : on dis.. F
Herculanum.