Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1795-96, volume 4)

( 29 ) octaèdre, d'après ce que nous avons dit, il n'y a qu'un instant ; et la pyramide qu'il regarde comme trièdre,

( 28 ) symétrie vers laquelle tend l'opération rte fa nature; Bewmann cite ensuite les topazes de Saxe en prismes à huit pans, avec des sommets à six faces, et une septième face terminale , perpencticula ire à l'axe, description qui s'accorde avec l'observation. On sait que ces topazes ont aussi assez souvent vers leurs sommets, deux rangs de facettes, disposées six à six, indépendamment de la face terminale. Ici fiérginann , en rapprochant la topaze de Saxe de celle du Brésil', est plus exact que les minéralogistes qui ont écrit depuis, et qui séparent ces deux gemmes comme formant deux espèces distinctes. J'ai fait voir en 1784. ( ) qu'elles avaient la forme primitive, et que leur structure était même soumise aux mêmes lois. Elles se rapprochent encore par leur dureté, par leur pesanteur spécifique , et par leur

double réfraction qui se fait dans le même

sens. 'Enfin, j'ai observé des topazes du Brésil qui avaient, comme celles de Saxe, la double de facettes à. leur sommet. Il est vrai querangée la . première est électrique par la chaleur, ce qui n'a pas été observé jusqu'ici par rapport à la seconde. Mais les topazes blanches, dites de Sibérie , dont l'identité avec celles de Saxe est reconnue, s'électrisent aussi la chaleur ; ce qui paraît prouver que la propriétépar dont il s'agit ne tient point au fond de la substance. Nous avons parlé plus haut de la description donnée par Bergmann , des rubis du Brésil. On sait

que ces rubis ne diffèrent de la topaze du Brésil que par leur couleur, et qu'il suffit même d'exposer au feu un cristal jaune de cette topaze, pour lui faire prendre une couleur rouge. Le prisme dés mêmes rubis que Bergmann décrit, comme n'ayant que six pans , doit être considéré comme étant Essai d'une théorie sur fa structure des cristaux

'et eiv.

, rage s

ne paraît quelquefois telle, que parce qu'une des faces étant beaucoup plus petite que les trois autres, ne peut eJe aperçue que par un oeil très-attentif.

Bergmann met au rang des topazes l'hyacinthe qu'il décrit d'ailleurs exatctement, mais qui forme une espèce particulière , et la chrysolite, qui de même est très-distinguée de la topaze. La deseripfion qu'il donne de la chrysolite Mérite d'être discutée. C'est, selon lui , un prisme à quatre pans hexagones et deux pans quadrangulaires, avec des

sommets à deux faces hexagones et deux faces quadrangulaires. Cette description est évidemment tirée de la première édition de la Cristallographie de Romé Delisle qui l'appliqua à 13 chrysolite ordinaire , sous le nom de chrysolite prientale. Il reconnaît , dans sa seconde édition qu'il n'avait, pas observé exactement la forme de .cette gemme , et qu'il avait pris pour un rhombe , l'assemblage de deux triangles adjacens. Je vais tâcher de faire concevoir à l'aide d'une figure , comment il avait été conduit à supposer au cristal gemme , dont il s'agit ici , une forme toute différente de celle qu'il a ordinairement. Cette dernière est un prisme hexaèdre régulier , terminé par des pyramides du Même nombre de faces. Concevons que deux de ces faces opppsées 'sur chaque pyramide , telles que acdfeb, at,(ub (figure 3), ayant pris plus d'accroissement que les quatre autres,

se réunissent en un sommet cunéïforme sur une arête a b, perpendiculaire à l'axe. Cet accident a lieu également dans certains cristaux de roche alors les deux faces dont nous venons de parler, .deviennent hexagones, c'est-à-dire qu'elles acquiè-rent trois nouveaux côtés, dont , ab, est leur

Hyacinthe.

Chrysolite.