Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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cristalline régulière. Sa pesanteur spécifique est de
36,5 8 3 à 36,750. Ce carbonate est conséquemment plus léger que le carbonate de baryte.
40 Le carbonate de baryte natif, exposé à un feu qui ne soit pas trop violent, ne perd presque rien de son poids; à un feu pius fort, il attaque le, creuset, et entre en fusion. Le carbonate de 'strontiane retient aussi assez fortement le gaz acide carbonique ; mais avec des précautions et en continuant le feu , on peut en séparer jusqu'à cinq ou six parties de gaz acide carbonique sur cent de carbonate de strontiane sans que le creuset soit attaqué : il faut cependant avoir l'attention de ne pas donner un feu trop fort, car alors cette terre attaquerait le creuset et fournirait un verre couleur de chrysolite. Le gaz acide carbonique tient donc moins fortement à la stronliane , qu'il ne tient à la baryte. 5.0 MM. Hope et Klaproth avaient observé que la strontiane calcinée était soluble dans l'eau, et que
lorsque celle-ci, était bouillante elle pouvait en dissoudre suffisamment pour donner des cristaux par refroidissement, de manière que ces deux chimistes ont regardé cette propriété dans la stronliane comme un caractère distinctif. M. Klaproth sur-tout n'est jamais parvenu à calciner suffisamment le carbonate de baryte natif pour essayer ensuite sa solubilité. Quand il le chauffait peu ce carbonate n'était point privé de gaz acide carbonique ; le chauffait plus fort , il entrait en vitrification; au lieu que M. Hope a annoncé dans un supplément à son Mémoire, qu'il était parvenu à calciner du carbonate. de baryte, natif ,dans un creuset 'de plombagine, et qu'il avait reconnu que
39 ) cette terre ainsi calcinée étaiaoluble dans l'eau. bouillante et que , comme la-strontiane, elle était: susceptible de cristallisation. M. Hope n'a plus dès-lors regardé la propriété de solubilité et de cristallisation comme un caractère particulier à la strontiane.
J'ai aussi réussi à séparer avec facilité le gaz acide carbortiqUe des carbonates de baryte natif ou artificiel
,
ainsi. que du carbonate de strontiane
sans employer des creusets de plombagine ; je vais indiquer le moyen qui m'a constamment réussi , et décrire les expériences comparatives que j'ai faites
à ce sujet. Premièrement: A Io o grains de carbonate de Procédé séparer baryte natif réduit en poudre , j'ai ajouté i o grains pour acide le b,ar de charbon en poudre ; le tout bien mélangé , j'en carbonique ai fait, avec un peu de colle d'amidon , une pâte descarbonates de baryte et solide dont j'ai formé une boule; alors j'ai mis dans de strontiane, un creuset un peu de charbon en poudre nouvellement calciné, et après aVoir placé sur le charbon la petite boule, j'ai recouvert le tout de poudre de charbon.. J'ai adapté aussi au creuset un couvercle, et je l'ai hitté avec un peu de terre glaise; le creuset ainsi ,disposé , je l'ai exposé in feu très-fort pen-
.
dant une bonne heure : ce temps suffit pour dégager le gaz acide carbonique. Le creuset étant refroidi , je l'ai ,ouvert et j'y ai trouvé la petite boule parfaitement conservée , mais elle ne pesait plus que 70 grains ; je l'ai alors triturée dans un mortier de verre avec environ 6 onces d'eau bouillante, , j'ai filtré la liqueur , et pour la disposer encore mierix à la cristallisation , je l'ai mise dans une cornue de verre, afin d'en séparer par la distillation une portion de, l'eau employée à ki C