Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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ajouté de l'acide fruorique très-pur et exempt d'acide, sulfurique : le mélange a eu lieu sans précipitation.
2.° A une dissolution de nitrate de strontiane j'ai aussi ajoute du même acide fluorique : le mélange a égaiement eu lieu sans précipitation. 3.° A des dissolutions de nitrate de baryte et de strontiane , mises dans des vases séparés, j'ai ajouté deux ou trois gouttes de nitrate de chaux et ensuite j'y ai versé de l'acide fiuorique ; Cet acide a aussitôt produit un précipité blanc, qui était du fluate de chaux. II résulte de ces expériences comparatives, que le nitrate de strontiane ne contenait point de chaux ; car pour peu qu'il y en au eu , l'acide fluorique y aurait déterminé un précipité. Cet acide a une telle affinité avec la chaux, qu'il l'enlève à l'acide sulfurique lorsque le sulfate de chaux est tenu en dissolution dans l'eau; aussi quand on ajoute à une eau séléniteuse quelques gouttes d'acide fluorique , se fait un précipité aussi promptement que lorsqu'on
emploie l'acide oxalique. L'acide fluorique offre donc un excellent moyen de reconnaître la présence de la chaux. Le fluate d'ammoniaque bien pur peut aussi être employé ; car si on le mélange: aux nitrate , muriate ou sulfate de chaux, il y a décomposition par affinités doubles, et le précipité qui a lieu est du iluate de chaux, ,Lestrontiane nitree L'on a dît voir que les caractères de la strontiane n'est point qui semblaient la rapprocher le plus de la baryte, Préc,iPit'""rnoffraient néanmoins des différences marquées lorserse le nitrate de baryte par les prussiates de potasse on de chaux.
qu'on en faisait une comparaison rigoureuse. L'expérience suivante, due aux observations de M. Hope,
offre un caractère distinctif plus saillant entre ces
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deux terres. On savait que le nitrate delaryte était totalement précipité par les prussiates de potasse .ou de chaux; M. Hope ayant ajouté du prussiate de potasse à une dissolution de nitrate de stronliane , n'a eu qu'un léger précipité en raison du. fer qui accompagne le .carbonate .de strontiane. J'ai voulu m'en assurer par moi-même ; j'ai donc préparé trois dissolutions , savoir
1.° Une dissolution de carbonate de baryte natif dans l'acide nitrique;
2.° Une dissolution dans le même acide de carbonate de baryte obtenu par la déconiposition du sulfate de baryte; ° Une dissolution de carbonate de strontiane dans l'acide nitrique. Ces trois dissolutions mises dans des vases séparés , j'y ai ajouté une assez grande quantité de .prussiate de potasse, pour décomposer complétenient ces nitrates. Il y a eu , en effet , un précipité abondant dans les nitrates de baryte , et les ligueras surnageantes ayant -été ensuite éprouvées avec le carbonate de potasse , n'ont donné aucun signe
de précipitaan.
Le nitrate de strontiane , au contraire , n'a donné .qu'un faible précipité Heu en raison du fer qu'il
contenait, et un excès de prussiate de potasse n'en a pu rien précipiter. La ligueur surnageante essayée avec le carbonate de potasse , -a donné un précipité blanc très-abondant, qui était du carbonate de strontiane. Ainsi il paraît constant que le prussiate de potasse ne décompose point le nitrate de Strontiane
tandis qu'il décornpoe totalement ie nitrate de