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Journal des Mines (1795-96, volume 4)

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"on descend davantage, sont composées de roches calcaires fort peu inclinées à l'horison. La correspondance des couches est d'ailleurs très-exacte de part et. d'autre , malgré la solution de continuité. qui n'est certainement pas un ouvrage de l'art. Au bas de la rampe on trouve une première salle dont la voûte est formée par la réunion des rochers collatéraux , à la hauteur de cent pieds au-dessus du sol. C'est sous cette voûte' majestueuse que l'on aperçoit dans des temps humides, un léger brouillard, qui y reste suspendu sans aucun mouvement

filtrations ;. le centre de la voûte est la partie la mieux décorée , l'oeil s'y repose avec plaisir , sur une

pendant des jours entiers , et l'on peut jouir en tout temps de ce spectacle , pourvu que l'on tire un ou deux coups de pistolet, parce qu'alors la fumée de la poudre s'élève et produit le même effet que le brouillard. Si l'on continue de descendre , en traversant la première salle , l'on voit dans la paroi à droite , une ouverture qui mène à une petite caverne où l'on ne saurait pénétrer. qu'à J'aide d'une échelle de 40 :pieds de haut., Cette Cache profonde , où l'on trouve encore différens bois de charpente, a peut-être servi de retraite aux habitans des environs , dans le temps des guerres et particulièrement à l'époque où le duc de Saxe.

Veimar ravageait impitoyablement ce pays avec ses dix mille

sol Suédois.Le de la seconde salle, qui est la glacière proprement dite , parait à - peu-près de niveau ; celle-ci n'est point de forme ovale, comme il est dit dans l'Encyclopédie, mais elle présente, à peu de chose près, l'aspect d'un triangle équilatéral de 13o ài 3.5 pieds de côté : sa voûte s'exhausse de près de 8o pieds vers le centre, et s'abaisse insensiblement vers les bords. _Tout cet intérieur est garni de stalactites ou de glaces fournies par les

masse éclatante de cristaux plus ou moins alonges qui ,semblent vouloir se joindre à d'autres pyra-

mides de glaces élevées au-dessus du sol cotrespondant : celles-ci , au nombre de cinq, n'avaient pourtant guère alors que trois à quatre pieds de hauteur ( t ) ; elles partaient d'une base également congelée, dont l'épaisseur varie suivant les saisons et les circonstances météorologiques, quoique toujours assez considérable pour offrir, aux ,yeux du spectateur, un magnifique piédestal,: la couche de glace est beaucoup plus mince sur le reste du sol. J'y ai vu néanmoins, des exhaussemens de deux à. trois pieds , comme aussi plusieurs lacunes et des trous remplis d'eau. Jeremarquai par tout un intervalle sensible entre la glace et le sol sur lequel elle .reposait. Elle me parut aussi criblée de petits trous .avec cette espèce d'opacité qui caractérise la fusion.

La.partie la plus basse de la grotte était impraticable à raison des eaux qui s'y rendaient de tous côtés. Celles de filtration qui tombaient, du haut de la voûte , sur le piédestal dont j'ai parlé , au liett - de se convertir, en glace, creusaient de plus en plus dans ce massif, et y formaient des espèces de puits remplis de l'eau la plus limpide. Il s'en faut donc Lien que cette grotte m'ait présenté le phénomène mentionné dans l'Encyclopédie, puisque je n'y ai pu recueillir , au contraire, que des témoignages sensibles de dégel. Cependant l'air était très-chaud ; ( ) En 1711 , il y avait trois de ces pyramides de glace dont la hauteur était de 15 à 2.0 pieds ; le duc de Levi avait fait enlever entièrement cette glace en 1727 ; cependant,

743 il s'était déjà reformé treize co.i quatorze de ces pyramides s'élevaient de 7 à 8 pieds. (lklelmvire_fle CossignYi

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