Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1795-96, volume 4)

( 48 ) d'oxigène, présente à la vérité tous Tes principaux phénomènes de l'acide du nitre rutilant un peu affaibli ; mais que peut-on raisonnablement penser

de ce changement, si ce n'est qu'une très-petite

portion d'acide nitrique est décomposée par Je calo-

rique et la lumière, qui s'emparent d'une portion de son principe acidifiant, avec lequel ils forment de l'air vital qui se dégage pendant que l'autre portion de cet acide non décomposée retient l'azote

en dissolution, lequel azote n'est plus alors suffisamment oxigéné pour continuer d'être acide, mais l'est encore assez pour former un oxide particu lier très-soluble dans la portion d'acide nitrique non décomposée, à laquelle elle donne la couleur rouge , ainsi que toutes les autres propriétés que l'on a cru devoir rapporter à une autre cause, c'est- à-dire à une moindre dose de principe dxigène dans la nature intime de cet àcide. Il est sans doute facile de s'apercevoir à présent, que la décomposition de l'acide du nitre, qui s'opère par le contact des rayons solaires , est un peu différente de celle qui a été publiée par les chimistes modernes ; car dans leur façon de voir, il reste encore assez d'oxigène dans, cet acide, après sa presque décomposition, pour en faire un acide particulier auquel ils ont laissé le nom de nitreux; de manière que , quoiqu'il soit en partie décomposé , les principes dont il est formé, restent néanmoins toujours unis entr'eux , mais seulement avec une proportion Moindre d'oxigène ; an lieu que d'après les idées que je viens de présenter sur cette même décomposition, il paraît démontré que l'azote qui est un -des principes de cet 'acide , étant une fois privé, par le contact de la lumière, de la quantité .d'oxigène

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d'oxigène qui le rendait acide , passe 'dès-Tors'à

l'état d'un oxide particulier, que Chaptal a-appelé oxide d'apte ; lequel cesse alors de faire masse commune avec l'autre portion d'azote complétement oxigénée , c'est-à-dire avec l'acide qui n'a pas éprouvé du tout de décomposition, et il s'unit par une affinité de composition, auquel mais non pas avec une force d'aggrégation comme cela avait effectivement lieu avant l'action du soleil sur cet acide; de sorte qu'il reste, après cette même action, un composé de deux corps formés chacun de deux principes ; savoir, de l'acide blanc du nitre composé lui-même de trois parties d'azote, de sept d'oxigène ; 2.° de l'oxide d'azote , qui'et est aussi formé de ce même principe uni à une moindre quantité de principe acidifiant. Il résulte donc , des- trois expériences capitales que j'ai cru suffisant de rappeler dans a.O que l'acide rouge du nitre n'est ce mémoire, autre chose qu'une combinaison faible d'oxide d'azote, excès d'acide nitrique ; 2.° qu'il paraît avec un. que c'est à. ce même oxide , dont les élémens adhèrent faiblement entr'eux , et qui conservent encore une très grande quantité de calorique et de , puisqu'ils sont extrêmement voisins de lumière la fluidité élastique ; qu'il faut attribuer les effets remarquables que l'acide rouge du nitre produit sur beaucoup de corps combustibles, tels que l'or, les huiles, le charbon, &c., qu'il dissout, ou bien qu'il d'une manière infiniment plus énergique, enflamme que ne le peut faire l'acide du nitre lorsqu'il est 'parfaitement blanc; et qu'il ne contient pas du tout de nitreux.en dissolution ; 3.° que toutes les fois gaz que l'acide .nitrique est altéré par son contact avec la lumière, Journ, des Mines , Messidor,anlr. D