Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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cette altération n'est pas seulement le résultat de
l'attraction du calorique et de la lumière pour l'oxigène contenu dans cet acide , Mais encore celui de l'afinité de ce même acide , pour foxide d'azote qu'il retient en dissolution, pendant qu'une portion d'oxigène s'échappe sous la forme d'un gaz ;
40 que c'est vraisemblablement pour cette raison que l'on voit la décomposition de cet acide par la lumière , s'arrêter lorsqu'une fois sa tendance à l'union pour la base du gaz nitreux se trouve être satisfaite; 5 ° que -c'est peut-être aussi à cette même
cause, je veux- dire, à l'attraction de l'acide blanc du nitre pour toxide d'azote , qu'il faut attribuer l'espèce de difficulté qu'on éprouve à décomposer -complétement , par la voie du calorique et même de la lumière , les sels appelés nitrites , lesquels ne sont autre chose qu'une combinaison trisule , forniée par l'union de l'acide nitrique avec deux bases, -dont l'une est toujours l'oxide d'azote ; 6." que ces -sortes de combinaisons ne peuvent aisément s'ob-,
tenir qu'en décomposant les nitrates par la voie sèche ; car en combinant directement l'acide appelé nitreux, avec différentes bases alcalines ter-
reuses ou métalliques, on n'obtient pour l'ordinaire que des nitrates , parce que , ainsi que je l'ai déjà avancé, ces diverses bases chassent presqu'en entier l'oxide d'azote de sa combinaison avec l'acide nitrique .; au lieu qu'en faisant chauffer jusqu'au rouge les sels appelés nitrates , le calorique et la
lumière tendent à en séparer une certaine quantité d'oxigène , en même temps que l'azote, privé ..de la portion de ce principe qui l'acidifiait, cherche
de son côté à former une combinaison triple , avec la .hase du nitrate ; et de plus, avec -5 unssant i
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la portion d'acide nitrique qui n'a pas été du tout décomposée ; 7.° que toutes les fois qit'on fait passer du gaz oxigène dans de l'acide rouge du nitre , cet acide n'en devient pas pour cela plus oxigéné , mais qu'il se produit seulement alors une nouvelle portion d'acide blanc du nitre , par l'acidification complète de l'oxide d'azote qui le colorait ; de même qu'en faisant passer du gaz nitreux dans de l'acide nitrique , on ne fait que lui combiner la base de ce fluide élastique sans augmenter pour cela dans sa nature intime, la proportion d'azote qui est un de ses principes constituans ; 8.° enfin , qu'il n'existe pas du tout pour nous d'acide du nitre-qui soit susceptible d'être moins oxigéné , mais seulement une combinaison de cet acide avec la base du gaz nitreux, à laquelle on a laissé , dans la nouvelle nomenclature, le nom d'acide nitreux dans la croyance où l'on a été qu'il contenait dans cet état de coloration, une moindre quantité d'oxigène, que celle qui existe dans l'acide blanc du nitre. ,
TELLES sont les conclusions qui m'ont paru na-, turellement découler de l'examen des phénomènes que présentent les trois principales expériences que j'ai cru devoir citer sur les changemens que peut éprouver l'acide du nitre par son contact avec quelques-uns des corps susceptibles de l'altérer; il serait sans doute facile de fournir beaucoup d'autres preuves de la vraie cause de ces changemens , mais ce que j'avais à prouver ici , n'en deviendrait pas plus clair ; et ce serait chose inutile que de
vouloir confirmer de plus en phis une opinion D 2.