Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1795-96, volume 4)

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composé, dont le quartz soit une des parties constituantes , je le prendrai ; soit, par exemple le feldspath ; je puis obtenir le quartz qui a formé les trois cinquièmes de sa masse , avec toute la ténuité que je désire , sans l'attaquer directement ; il me suffira de ni'emparer de l'argile qui entre dans la composition , de rompre, d'ufie manière quelconque son association avec les autres substances , et alors le

quartz, libre par cela seul qu'il est abandonné,

reste dans l'état d'isolement et de division où je le désire. Les chimistes qui, d'après le procédé d'Achard , ont voulu faire artificiellement des cristaux de roché,

ne se sont peut-être pas bien rendu compte de la théorie de leur opération , et du résultat qu'ils auraient dû obtenir, d'après la manière dont ils croyaient agir, et ils auraient pu trouver de beaux cristaux de quartz , sans qu'ils eussent dû en inférer

qu'ils avaient attaqué cette substance par aucun dissolvant. Je me bornerais , moi, à en conclure que des molécules de quartz, éparses dans la masse

que l'eau a dû traverser en s'infiltrant , ont été transportées dehors par la simple action d'un véhicule, et se sont ensuite rassemblées d'une manière régulière, quand elles en ont trouvé l'occasion; et

comme ce n'aurait été que pour le précipiter ensuite qu'il aurait pu y avoir dissolution du quartz, je ne vois aucune nécessité de l'admettre ; et je trouve plus de probabilité à Croire que, si quelque dissolution a pu avoir lieu dans cette circonstance, c'est sur toute autre substance que le quartz qu'elle a porté, et qu'elle n'a contribué à la cristallisation de celui-ci, qu'en rendant la liberté à ses molécules. Car je ne puis pas croire que , pour les distaux de différente nature qui se forment par infiltration

( 67 ) dans les fentes et cavités des montagnes , il soit jamais besoin de supposer l'existence d'un dissolvant particulier, approprié à chacune des substances

qui s'y trouvent ; je ne conçois pas la nécessité de les faire entrer dans une combinaison qui ne durerait que le temps du trajet , et qui les rendrait libres précisément au moment qu'elles arriveraient dans l'espace où elles pourraient s'aggréger.

Comme, par la doctrine que j'ai professée , je n'ai pas besoin de l'intervention d'un dissolvant propre au quartz, pour donner la théorie de la. formation des cristaux de roche, je n'ai pas de peine à expliquer comment il se trouve des cristaux de cette sorte dans les cavités des marbres de Carare ; j'évite ainsi la grande difficulté qui embarrasse la plupart des naturalistes, celle qui consiste à concevoir quel peut être le dissolvant qui s'empare des molécules qua rtzeuzes , de préférence au calcaire dont la masse est composée presque en totalité. Il suffit , pour mon explication, qu'il y ait quelques molécules quartzeuses disséminées

dans la masse calcaire , et qu'elles ne soient pas trop fortement entrelassées dans les lames entrecroisées du marbre statuaire ; je dis même plus il est plus probable que ce doit être le plus souvent des cristaux de quartz, ou de quelques pierres composées, qui se formeront, par infiltration, dans les cavités des masses calcaires consolidées par l'ag-

grégation confuse , tels que sont tous les marbres primitifs, que des cristaux de spath calcaire, parce que la simple cohésion entre deux substances qui

n'exercent pas l'une sur l'autre la tendance à la composition chimique, n'est pas aussi forte que l'aggrégation des molécules similaires ; ainsi, les

eaux qui circulent par infiltration, ont moins de E