Journal des Mines (1795-96, volume 4)
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Les terres ahuninisées sont lessivées , concentrées et cristallisées dans les mêmes vases qui servent pour le sulfate de fer. Il résulte assurément. de très-grands inconvéniens pour la quantité; et 'la, pureté du sel , d'une aussi grande pénurie de moyens ; cependant tous ces travaux se succèdent avec assez d'intelligence et d'économie mais cet établissement mériterait que' le gouvernement y
envoyât un homme instruit qui pf.it le perfectionner. Sur Tes
La plupart des ustencires, fourneaux, chaudières, et quelques réservoirs employés dans cette manufacture , sont mi.,,°,Tyeér'ss ermat; construits avec une économie proportionnée aux instrume,,
miour,ge,
facultés et aux connaissances de l'entrepreneur
n'emploie à présent aucune substance étrangère pour ses différentes opérations, et c'est seulemens avec de l'urine de vache putréfiée qu'il travaille ses lessives de terres aluminisées. Produit de cette manufacture,
Depuis quatre à cinq.ans , Deboinges a fourni aux négocians d'Amiens i ; à 20 mil'e livres de
sulfate de fer, valant environ un décime la livre ( 2 sous ) , et plus de .2 mille livres de sulfate d'alumine, valant Go à 75 centimes aussi la livre rz ou j 5 sous). Les nombreuses et importantes manufactures une grande quantité de ces Lbrica- deux espèces de sel ; on en fait un usage indispensable dans une superbe manufacture de papiers établie à 3 lieues d'Amiens, et, dont les produits rivalisent déjà avec ceux des papeteries de Hol-
Nécessité
`dr.éctnec"odurre,get d'Amiens consomment ces
lande. Sans les travaux de Debourges.,
ces différens
établissemens auraient manqué de ces matières premières à l'époque de la guerre, où notre commerce avec l'étranger était totalement interrompu. D'ailleurs ne vaut-il pas mieux , à tous égards, tirer ces sels de nos propres fonds, en employant de deux manières très-utiles', les terres sulfuriques qui paraissent se trouver, en très-grande abondance, dans
plusieurs départemens du nord de la Fronce rDebourues mérite donc, à tOus égards, d'être soutenu et encouragé par le gouvernement. Non-seulement ce citoyen a cherché à employer les terres sulfuriques avec le plus grand avantage, mais aussi, pour employer jusqu'aux décombres argileux de ses fouilles', il a établi plusieurs ateliers de briques, de tuiles, de carreaux, et même de poterie : mais tous ces efforts n'ayant pas été sou-
tenus par des moyens suflisa.ns , il a été forcé de
les abandonner, après' y avoir consommé une partie de sa propriété foncière.