Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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s'étend sur 3o heures , sous une inclinaison occidentale de 6o à 65 degrés : cette masse, qui a 40 à. 45 toises de longueur, et environ Io toises d'épaisseur, est limitée par du schiste argileux noirâtre. 1vnnrai qu'il L'oxide sulfuré rouge de mercure , qui ordinairedorme, ment est à l'état terreux , et l'oxide de fer jaune rouge et brun', sont disséminés abondamment dans cette gangue argileuse , qui a assez de consistance pour, être qualifiée du nom de pierre : on y trouve aussi quelquefois , dans les scissures , des feuilles d'argent très-minces et comme soufflées sur les échantillons, qui ordinairement sont aussi chargés de cinabre. Ces feuilles d'argent étant communément cassantes
,
je crois que l'argent y
est amalgamé avec un peu de mercure. Il faut que Je mercure, ava nt de s'être combiné avec du soufre
et réduit à l'état de cinabre
,
ait circulé dans la
montagne, extrait les parcelles d'argent qui étaient contenues dan S les substances minérales qu'il y a rencontrées , et qu'.il se soit ensuite introduit dans les scissures de la gangue, où il a laissé le peu d'argent avec lequel il s'était amalgamé , après avoir
été forcé, par une cause quelconque, de l'abaneliraass an. .
donner. Les travaux souterrains sont parfaitement bien
le,Oe -de mi- établis dans la mine de Frischenmuth ; ils sont bien
solides malgré les grandes excavations qu'il faut y faire
,
et le peu de bois qu'on y emploie pour
soutenir les vottes , parce qu'on y laisse des piliers qui, quoique minces, pour ne pas perdre trop de minérai , sont cependant assez forts pour soutenir ces beaux ouvrages, qui ont 24 toises de profondeur au-dessous de la nouvelle galerie, et au fond desquels on descend communément par des mar-. dies taillées dans le rocher.
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On élève les eaux, du fond de ces travaux jusqu'à ladite galerie , par des pompes mues à bras d'hommes ; il y en a trois doubles répétitions et une simple au fond. Les cylindrés ont cinq pouces de diamètre ; six hommes sont journellement employés à faire jouer les trois paires de pompes supérieures, et deux garçons à celle qui est au fond.
Quoique les eaux, dans ces travaux, ne soient pas extrêmement fortes , leur épuisement occasionne cependant une dépense notable : d'ailleurs, il faut toujours tenir à sec les travaux ; car si on laissait remonter les eaux , elles détremperaient les piliers, consistant en terre et pierres argileuses, ce qui opérerait infailliblement l'éboulement des piliers et la ruine totale de l'exploitation entière. Pour diminuer les dépenses que l'extraction des eaux exige, et pour faciliter la poursuite des
Fxtraction des eaux.
'Traverse poussée de la galerie pro.
formée vers les travaux dans la profondeur , on a depuis plu- travaux de
sieurs années entrepris , dans- la galerie profonde Frischenmutlt. de Christian , une traverse tout près de la mine d'Ertzengel , poUr la percer dans les travaux de Frisehenmuth , où elle arrivera environ à 2 5 toises au-dessous de la nouvelle galerie ; non - seulement
elle débarrassera ces travaux des eaux, mais elle facilitera aussi le courant d'air, qui commence à y manquer. Cette traverse est déjà avancée de 140 toises, depuis la galerie de Christian ou de l'exploitation d'Ertzengel ; et comme la distance entre cette mine et celle de Frischenmuth est au- moins de 400 toises, il faut encore prolonger cette traverse de 26o toises avant d'arriver aux gîtes de minéral de Frischenmuth , ce qui exigera huit à dix années temps : car, qUoiqu'elle se trouve dans un schiste argileux à couches épaisses ,ce schiste est cependant