Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1796-97, volume 5)

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'et de l'autre. On sait que le public entendait sous

le nom de Picardie , un espace beaucoup plus étendu que celui qui formait le gouvernement

général de ce nom et l'intendance d'Amiens : dans cette acception , elle avait pour limites la Normandie , l'Artois , le Cambrésis , le FlainauIt , la Champagne ; elle venait même à l'ouest presque jusqu'à la banlieue de Paris; en un mot, elle comprenait tout ce -qui forme aujourd'hui les départe, et mens de l'Oise , de la Somme , de partie de Celui du Pas - de - Calais. Quant aux petites contrées qu'elle renfermait , il serait superflu de les, désigner toutes ici. Il suffit d'indicontres

'comprises

clans le

<Ié-

quer celles dont la réunion forme aujourd'hui le département de l'Aisne. Ce sont la Thiérache, le Vermandois , le Laonais le Tardenois , le Sois-

esnr de sonnais , et partie du Valois , auxquels on a ajouté une portion de la Brie champenoise ou Galvesse dont Château-Thierry est le chef-lieu. -

ti;stoire du

a épartement

Cette partie méridionale de Ta Picardie était habitée, du temps de César, , par les Suessiones et les Veromandui ; les Rémois en possédaient une portion. Sous les empereurs romains, ce même arrondissement était compris dans la seconde Belgique; il le fut, après Clovis, dans le royaume de Soissons , qui s'étendait de là jusqu'au Bas-Rhin. On Je voit ensuite annexé à l'Austrasie. Le gouvernement féodal le fit passer en plus grande partie entre les mains de quelques vassaux , dont les plus puissans étaient les comtes de Vermandois. Les villes de Laon et de Soissons furent du petit nombre de celles qui restèrent immédiatement soumises au domaine. Le comté de Vermandois fut réuni à l'em-

pire français vers la fin du XII.' siècle. Quant au district dont Château-Thierry est le chef-lieu', SQn sort est resté lié à celui de la Champagne,

usqu'à l'extinction de la famille des comtes de Ce pays , dont l'héritière épousa Philippe le Bel, en .1 2 84.

Pour former, dans ces derniers temps, le département de l'Aisne, on a détaché des portions du gou-

vernement général de l'île de France, de celui de

Picardie et même du gouvernement de Champagne. Il comprend la majeure partie de ce qui composait la généralité de Soissons et une partie de celle

d'Amiens ( le district de Saint-Quentin ). Ce département compte un assez grand nombre de rivières, parmi lesquelles on distingue ta Somme,

l'Oise , l'Ourcq , la Marne et l'Aisne. Les trois premières y prennent leur source; et par cette raison, elles y sont peu considérables. La Marne n'arrose qu'un seul arrondissement dans la partie méridionale. L'Aisne, au contraire, traverse la partie centrale du département ; et quoique cette rivière perde son nom dans l'Oise , elle a mérité par l'utilité dont elle est pour le commerce , de donner son nom au département. Elle prend naissance dans une contrée crayeuse , au nord de Bar, chef-lieu du département de la Meuse traverse l'Argonne, et passe à Sainte-Menehould , Vouziers, Attigny et Rethel : elle ne devient naviga.7. ,

hie qu'à-peu-près à son entrée dans le département qui porte son nom; encore ne l'est-elle , dans cette partie supérieure de son cours , que la moitié: de l'année, faute d'un volume d'eau suffisant. Cepen-

dant on charge à Pont -à-Vaire beaucoup de marchandises

, particulièrement des fers , des ardoises et des marbres provenant des départemens du Nord, des Ardennes , ék,c. Grossie des eaux de la Vesle , qu'elle reçoit vis-à-vis du village de Condé , elle descend à Soissons, qui est l'endroit

Rivières

et canaux;