Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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'(56) 'Le département de l'Aisne a une surface 75 myriamètres carrés , environ. On y a compté 408000 habitans ; ce qui fait 5 4,44 habitans par .myriamètre- carré. Le nombre des canton qu'a renferme est de 63. Laon , chef-lieu de ce département, est situé sur une colline élevée d'environ too mètres au-dessus de la plaine qui l'entoure de toutes parts.
NOTICE DES RICHESSES MINÉRALES.
COMBUSTI:I3-L ES FOSSILES. Ho cille.
AUCUNE mine de houille proprement dite ou véritable charbon de terre , n'est exploitée dansce département ; il est 'même fort douteux qu'on puisse espérer d'y trouver cette substance , si ce n'est à une profondeur considérable au - dessous de toutes les couches calcaires horizontales, comme dans le département du Nord ,. limitrophe de celui'
de l'Aisne. Du moins., tout ce qui a été extrait jusqu'ici comme charbon de terre dans ce dernier département, s'est trouvé n'être que du bois fossile bitutninisé, ou la substance connue, dans cette partie
de la France, sous le nom dé terre-houille ou de houille, d'engrais, et qui est l'objet de l'article suivant. Terres pyriteuses inflammables. DescriptiQn
de cette sub,tance.
LA substance que nous désignons sous ce nom,
se trouve dans -la plus grande partie des terrains tertiaires situés au nord-est de Paris-, jusqu'à l'an-, cienne frontière de France. Devant être, par conséquent , dans le cas d'en faire mention plus d'une
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fois par la suite , nous croyons devoir donner. ici une idée de son aspect extérieur, de sa nature, de la manière dont elle se présente , et des différens
usages qu'on en fait ou qu'on en pourrait faire. Cette courte notice sera d'autant plus utile, que cette substance est peu connue , sur-tout des mi-
néralogistes étrangers ( i ) , et qu'elle a été souvent confondue soir avec la houille, soit avec la tourbe, avec lesquelles elfe n'a que des rapports éloignés. Sa couleur est un gris noirâtre ou un noir mat et Ses caractèrec sans. 'éclat , entremêlé de portions tirant sur le extérieurs.
brun. On y aperçoit souvent des traces d'organisation végétale , des parties qui ont le tissu du bois, et même des morceaux de bois solide , des coquillages marins , des os , de petits morceaux de suc cin , du sulfate de chaux, &c. Quelquefois sa consistance approche de celle de la houille ; d'autres fois elle est très-friable. Sa cassure n'offre pas le brillant écailleux ou comme vitreux , qui est plus ou moins propre aux différentes espèces de houille ; elle ne présente pas non plus l'aspect terreux , terne et souvent fibreux des tourbes.
La plupart de ces terres pyriteuses laissent sur la langue un gorh plus ou m'oins stiptique.
Il paraît qu'elles sont un mélange de parties 'végétales plus ou moins voisines de l'état _de )
L'un des plus . habiles minéralogistes de l'Allemagne
M. Karsten, en rendant compte ( dans le Journal des mines
qui s'imprime à Freyberg ) de la législation de la France , sur le fait des mines , paraît n'avoir pu déterminer ce que la loi de
179 i entend par terres vitrioliques servant à l'agriculture , et celles connues sous le nom de cendres. Entend-on par-là, dit, des cendres volcaniques, de la marne où de la pierre t't chaux. (Voyez Bergnuenn, Journal 179i, , pages 8 et 113.)
Sa nature.