Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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qu'ils s'y sont conservés presque toujours intacts, parce que la chaleur qui produisait la fluidité des laves n'arrivait pas au degré d'intensité nécessaire pour opérer leur fusion ; que d'ailleurs, les grenats blancs se trouvent aussi adhérens à des déjections volcaniques qui n'ont d'aucune manière éprouvé l'action de la chaleur , et qu'enfin il en existe d'entièrement étrangers aux volcans.
J'ai écrit aussi que la leucite différait essentiellement du grenat rouge par ses propriétés et par sa constitution ; qu'aucun agent volcanique n'aurait pu dénaturer de cette manière le grenat rouge ( s ) ; que la leucite était souvent encastrée dans des laves noires très-ferrugineuses , lesquelles
n'avaient éprouvé aucune altération, ni dans leur couleur, ni dans leur propriété d'agir sur l'aiguille aimantée ; et elles auraient perdu l'une et l'autre, si elles eussent été exposées à des agens capables de venir soustraire le fer qui aurait primitivement existé- dans ces sortes de grenats ; que les cristaux de leucite contenaient quelquefois dans leur intérieur, ou adhérens à leurs faces, de vrais grenats colorés , qui s'étaient cristallisés en même temps qu'elle , et qui cependant n'avaient point perdu (1) Romé de Lisle dit que parmi plusieurs cristaux de grenat blanc qu'il possède , il en est qui conservent des vestiges de leur couleur rouge ( Crist. T. 2 , p. 3 f ; mais les cristaux de sa collection , qui appartient aujourd'hui au citoyen Gillet , conseiller des mines , ont seulement des taches superficielles
d'un roux obscur , et qui paraissent provenir de la matière
enveloppante. Le même savant suppose que l'on voit aussi sur les grenats blancs des stries semblables à celles qui sillonnent les faces des grenats à vingt-quatre trapézoïdes ( ibid. , p. 3 3 ; ). Ce sont plutot de simples félures, qui ont une direction différente,
que nous indiquerons plus bas , en parlant de la structure de la leucite. ( Note du citoyen Haüy, )
leur
'79 )1 leur principe colorant , quoique ayant subi les mêmes vicissitudes ; et que d'ailleurs , l'absence du:fer n'était pas la seule dissemblance qu'il y eût entre la leucite et le grenat coloré. ( Voyq mes notes sur la dissertation des produits volcanique de B ergubann,
La leucite se trouve principalement , mais non exclusivement ., parmi les, déjections' voléaniques
elle est comninne dans les environs de Naples et dans les volcahS éteints des états du pape ; elle est très-rare dans ieS 'Volcans des autres contrées 'On n'en'a jamais rencontré ni en Sicile, où l'Etna n'est pas le seul volcan qui ait existé, ni en France les volcans éteints ; Sont très-nombreux. Circonstances .dans. lesquelles se trouve la Leucite.:,
dite volcanique pour s'être rencontrée avec.,43.' produits de Volcans.
1.° LA leucite, de différens volumes ,
deptiun
pouce de diamètre jusqu'à être 'à 'peine percêp,-
tible
,
et d'une forme plus où mOinS' 'régulièr'e est
souvent incorporée dans des laVes très-dures' et très-compactes à base de trapp
- elle Y eXiste
seule ou, associée à d'autres 'substances. Je trouvée aussi dans des laves ;Phases' de pétrosilex grisâtre ; quelquefois elte est si abondante peut être considérée Comme formant elle-même la base de la lave puisqu'elle arrive 'à 'en constituer plus des cinq sixièmes de la masSé.
La leucité n'a évidemment' souffert aucune altération dans là plupart des laves qui la- renferment:
Celle qui possédait la demi-transParence qui .lui appartient là conserve , ainsi que, sa teinte et son aspect naturel. Dans les ' laves poreuses, elle devient un peu plus matte et prend.de l'opacité ';' mais dans Jounial des »nes, Frimaire an V,