Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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( 206 ) Cette opération m'a donné pour résultat, 1.0 56 -parties de silice 2.° 2o parties d'alumine 3.° 2 parties de chaux 4.0 une quantité presque incommensurable d'oxide de fer, ce qui fait une somme de 78 parties, et donne 'une perte de 0,22. En supposant qu'il y ait eu dans cette analyse, comme cela a lieu communément dans les travaux de ce genre, 2 à 3 centièmes de perte, nous aurons -19 à 20 centièmes pour la potasse ; ce qui se rapporte assez exactement au résultat de M. Klaproth, Eyérience V. Désirant savoir si la lave dans laquelle les grenats blancs sont renfermes, contenait
aussi de la potasse, j'en ai pris zoo grains que j'ai traités de la même manière que les grenats blancs par la première opération, j'ai obtenu 16 grains de nitrate de potasse ; mais soupçonnant que tout l'alcali n'en avait pas été séparé , j'ai fait bouillir une seconde fois le résidu avec l'acide sulfurique, et j'ai encore obtenu 6 grains du même sel ; ce qui fait 22 grains, dans lesquels il y a environ i 2,t de" potasse pure, et donne 6,o 5 pour cent. Expérience VI, D'une autre part , j'ai soumis à l'analyse exacte oo parties de la même lave , afin d'arriver par plusieurs voies à un résultat plus certain; elle m'a fourni .°
Silice
2.° Alumine 3.° Oxide de fer
53;
6;
4.0 Chaux.
TOTAL-- 79. ammempees
( 207 )
On voit par le résultat de cette analyse, (p'ir manque 0,21 pour former la somme de la laie employée , et qu'en admettant comme ci-dessus
0,02 à 0,03 de perte en matières terreuses
reste o,16 pour la potasse. Il en résulte encore que l'acide sulfurique n'a enlevé à la lave dans les deux traitemens successifs qu'elle a éprouvés de la part de cet acide, qu'environ le tiers de la potasse
qui y est contenue ; puisque j'ai , par l'analyse o, r 6 de perte , et qu'elle n'a perdu, par l'acide, que 0,065.
J'ai commencé plusieurs essais du même genre sur différentes matières =inérales que je présume aussi contenir de la potasse : lorsqu'ils seront terminés , j'en ferai part à l'institut ; il nous suffiren ce moment d'avoir confirmé la découverte de M. Klaproth , en démontrant par un procédé peut- être
différent du sien, la présence de la potasse dans des grenats blancs qui ne proviennent peut-être pas du même pays.
Ces expériences prouvent donc évidemment
que les grenats- blancs, et les laves dans lesquelles
ils se trouvent , contiennent de la potasse à l'état de combinaison intime. Elles doitent exciter l'attention des Minéralogistes et des chimistes ; elles apporteront sans doute de grands changemens dans la manière d'expliquer les phénomènes naturels qui ont lieu, dans l'intérieur du globe , entre les subs-
tances terreuses , l'eau et plusieurs autres corps. Ne doutons pas que beaucoup de substances qui, lorsqu'elles sont pUtes , ne s'unissent pas , ne se dissolvent pas dans l'eau par nos procédés , ne subissent , dans le sein de la terre , une infinité de combinaisons , à l'aide de différentes matières dont nous n'avons pas encore découvert l'existence,