Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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des bases unies successivement à un même acide. Cette méthode de classer paraissait indiquée par
du minéralogiste , qui ne veut qu'appliquer Ies résultats de l'analyse à l'observation du- travail de la nature. Les genres étant déterminés d'après le principe le plus fixe de chaque composé, l'unité de la méthode exigeait que le carbonate et le fluate de chaux le sulfate de baryte et les autres combinai-
la marche seule de leurs opérations. L'oxigène , étant le principe acidifiant, le générateur commun des acides, devenait, par cette sorte d'universalité, la substance primitive dont on considérait d'abord les combinaisons avec les différentes bases acidifiables; et par une suite naturelle , les acides résultant de ces combinaisons , devenaient à leur tour les termes généraux auxquels on ramenait la classification des différentes substances plus composées dont ils faisaient partie. L'activité et l'énergie de ces principes qui avaient une si forte tendance à s'unir avec les terres , les alcalis et les oxides métalliques , et semblaient maîtriser les combinaisons dans lesquelles ils entraient, offraient une nouvelle raison de leur assigner la première place dans ces mêmes combinaisons, auxquelles ils
avaient la principale part. Mais le minéralogiste -voit autrement les choses : il est l'observateur de la nature.; son attention doit se fixer particulièrement
sur.ce, qui frappe se sens,, et non sur ce qui leur échappe si souvent. C'était donc la base même 'c'est-à-dire, la substa.nce la plus fixe , celle qui est toujours visible , quoique isolee., qui devait servir -à q terminer les genres minéralogiques. D'ailleurs, if- aurait fallu réunir .ensemble , dans .un même
genre , le carbonate ,deplombet.le,carbonate de chaux , le sulfate de.hairyte et le.:sulfate de cuivre
séparer de ces même, composés les 'sulfures de plomb et de cuivre.;-PUis rejeter Ioin.d.e là le cuivre r et ainsi de beaucoup d'antres _réunions ou séparations très-admissibles pour le chimiste , dont
l'objet est de ramener. le travail de la nature aux résultats de l'analyse mais peu assorties au plan-
)
,
sons d'un acide et d'une terre , qui avaient été placés jusqu'alors dans la classe des pierres , fussent
réunis dans une même division. , avec les substances qui portaient le norn de sels , en sorte que tout ce qui avait une- même base , appartint à Un même genre. Ce rapprochement avait déjà été comme préparé par le passage du sulfate calcaire, de la classe des pierres dans celle des sels ; les caractères tirés de la solubilité dans l'eau et de la saveur , si peu marqués dans cette substance
avaient presque effacé la ligne de démarcation entre les deux classes. La définition des sels était devenue vague et équivoque ; et il nous a semblé que ce serait- ramener l'ordre et la précision dans la classe des corps qui portaient ce nom , que d'y introduire tous ceux qui renfermeraient un acide uni à Urie terre ou à un alcali. Ce sera donc notre seconde classe , qui aura pour titre substances acidifères : nous en excluons les sels nomniéiniéta/ligues , pour les renvoyer à la classe des métaux , en évitant toujours de morceler les genres.t-Ainsi, la classe des substances -acidifèrcs sera sous-divisée
seulement en deux ordres, dont l'un comprendra les sels terrestres , et l'autre les sels alcalins. La troisième classe renfermera sous le nom commun de substances inflammables, les différeris corps non métalliques ,susceptibles d'inflammation, tels qté le diamant le sotifre et les corps qu'on.