Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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( 322 ) cependant déjà présumer que leur forme primitive est l'octaèdre régulier, d'après l'analogie très-marquée qui existe entre leurs modifications et celles des cristaux de quelques autres substances, telles que le rubis, qui ont décidément l'octaèdre pour
noyau, et sur-tout d'après ces jeux singuliers de
position, sous lesquels la sagacité de Romé de Lisle a reconnu l'octaèdre déguisé , par la seule manière dont ses deux moitiés se retournent en s'appliquant
rune sur l'autre (
Mais j'ai de plus observé: des joints assez sensibles , situés paralldement aux faces de certains octaèdres mélangés de matières. i ).
hétérogènes , qui, paraissaient en relâcher le tissu ;. et ce n'est pas la première fois que la présence d'un
principe étranger ait favorisé l'observation de la
structure, comme si ses molécules interposées entre les lames propres du corps qui se l'est associé, en rendaient la séparation plus facile. Nous nous sommes bornés aux substances acidifères , qui ont été trouvées jusqu'ici à l'état concret dans .la nature , parce que ce sont les seules qui nous paraissent être du ressort de la minéralogie. Nous avons déjà averti dans le discours. préliminaire , que les substances acidifères métal ligues seraient renvoyées aux articles des métainç qui en fournissent les bases.
OBSERVATION. Dans la classe des substances acidifères que nous venons de parcourir, la méthode commence à suivre une marche régu!ière et subordonnée aux résultats de l'analyse chimique. Le véritable avantage de cette marche est de mettre de l'ordre et de la liaison dans les idées , en disposant les êtres
)
des principes composans. A cet avantage , nous avons essayé d'en ajouter un second , relatif à l'usage de la méthode , en plaçant à la tête des classes et des genres , les caractères propres aux différens êtres qui s'y rapportent , lorsqu'il n'en résultait pas un tableau trop chargé de détails , et qui n'aurait pu que jeter de la confusion dans les idées : car on sent bien que ce n'est que comme par
accident que certaines divisions se prêtent à une application de caractères qui , le plus souvent, varient dans un tout autre rapport que celui auquel est soumise la manière dont les principes compo- Sans sont assortis entre eux. Après tout., si l'on examine les méthodes où il règne le plus d'arbitraire, où ce sont les caractères eux-mêmes qui ont amené la distribution des êtres, au lieu de la suivre, on s'apercevra qu'il s'en faut de beaucoup que les
divisions générales n'y 'soient nettement circonscrites : presque toujours quelques substances sortent des limites entre lesquelles on a prétendu les resserrer. Le point essentiel est que les espèces soient bien déterminées ; parce que , comme le nombre n'en est pas considérable , il est beaucoup plus facile d'étudier la méthode, et de se la rendre toujours assez présente pour l'appliquer facilement
dans le besoin , sur- tout lorsque d'une part la marche en est tracée d'après des principes fixes qui secondent la mémoire en la liant à l'intelligence, et lorsque , d'une autre part , les moyens qu'elle emploie pour caractériser les êtres, tiennent à des observations ou à des expériences intéressantes qui laissent dans l'esprit des traces durables 'de ce qui a une fois parlé aux yeux.
Nous donnerons ici une idée des caractères
(i ) Cristal. ,
t, J,CTp. r 6, var. (. Le rubis prescrite le même accident.
( 323
d'après une gradation indiquée par Ia combinaison
queluefis
'Oassiques et 'génériques dom nous ayons fait usage.