Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1796-97, volume 5)

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l'eau a une puissance rétractive moyenne entre celle des corps des deux classes, et que vraisemblablement

elle participe de la nature des uns et des autres car elle fournit à l'accroissement des plantes et des animaux , qui sont composés en même temps et de parties sulfureuses , grasses et inflammables, et de parties terrestres , sèches et alcalines. Ainsi Newton avait presque lu dans les résultats

de la réfraction , que le diamant était un corps combustible , et que l'eau devait renfermer un

principe inflammable. En énonçant ces aperçus il s'exprime dans le langage de la chimie de son temps ; et c'est une raison de plus pour admirer comment son génie , placé dans ce grand éloignement , a été toucher de si près , et par une route en apparence si détournée , des résultats aux-

quels la chimie moderne doit une partie de sa

gloire (1 ). ( I) lin on, Hist. rat. des minéraux, édit, in- r 2, t. VIT, p. 3 66.

prétend avoir assuré, quelque temps avant qu'on en fît l'expérience , que le diamant était une substance combustible ; et il dit que sa présomption était fondée sur cc qu'il n'y a que les matières inflammables qui donnent une réfraction plus forte que les autres , relativement à leur densité il cite , en preuve de cette assertion l'article de la lumière, de fa chaleur et du Ler du Supplément à l'hist. rat. ; cependant il n'est pas .feu ,

dit un mot du diamant dans cet article ; on y lit seulement dans ta. note, à la page 16 , que la force réfringente. des corps gras et sulfureux est plus grande que celle des autres corps. Mais quand même Buffbn n'aurait pas puisé cette assertion dans Newton, qu'il cite en plusieurs occasions, il était si éloigné

d'en faire l'application au diamant, que dans l'article suivant il traite de l'air, de l'eau et de la terre , il dit , en parlant du minéral dont il s'agit ici : La fixité, l'homogénéité, l'éclat transparent du diamant, ont ébloui les yeux de nos chimistes lorsqu'ils ont donné cette pierre pour la terre élémentaire et pure : on pourrait dire , avec autant ct aussi pcu de fondement,

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4. Le diamant , sur - tout lorsqu'on l'a taillé,

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est éminemment électrique à l'aide du frottement. Nous avons dit ,. à l'article des caractères distinctifs , que les diamans bruts et ternes acquéraient l'électricité vitrée , comme ceux qui étaient taillés au contraire le quartz, et les corps pierreux appelés gemmes, donnent des signes d'électricité vitrée lorsque leur surface est polie ; et résineuse, lorsqu'ils

sont ternes et ont 'été roulés. On observe , dans le même cas , qu'ils ont perdu plus ou moins de leur faculté iclio-électrique; et j'en ai trouvé quelques-uns entre autres des morceaux de quartz roulé , qui avaient besoin d'être isolés pour agir 'sur la petite aiguille de cuivre , et refusaient de s'électriser lorsqu'on les tenait entre les doigts probablement parce que les aspérités dont leur sur-

face était hérissée , faisant l'office de pointes transmettaient rapidement le fluide électrique de proche en proche. A l'égard de la différence de nature entre l'électricité des diamans et celle des autres minéraux dont la surface est raboteuse ou manque de poli , on pourrait l'attribuer à ce que les premiers ne sont ternes que sous un certain aspect, en sorte que si on les fait mouvoir à la lumière , on observera que les bords de leurs lames composantes deviennent sensibles par une espèce de chatoiement plus ou moins vif, ce qui ne peut avoir lieu sans que ces mêmes bords ne soient lisses et polis : or ce sont ces petites portions de surfaces planes que le que c'est au contraire de Peau pure , dont toutes les parties se sont fixées- pour composer une substance solide , diaphane P. 1,69. Gomme elle

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