Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1796-97, volume 5)

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qu'on pourrait offrir chaque année au public , en proportionnant l'étendue des détails à l'importance des établissemens et à l'intérêt des faits, seraient d'une grande utilité pour les officiers des mines eux- mêmes, dont ils soutiendraient et récompen-, seraient les efforts ( i). Les mémoires de mon ancien ami le citoyen Schreiber sur les mines de mercure du Palatinat, insérés dans le n.° VII du journal , sont un exemple rie ce que je désire. Je voudrais aussi que le journal offrît, tous les trois ou quatre ans, un travail semblable.à celui qui a été inséré dans le n.° I., page y : on ne tarderait pas alors à reconnaître combien une direction éclairée , désintéressée et appropriée à son Lut, peut influer sur cette branche de la richesse publique. Les succès obtenus deviendraient, par la confiance qu'ils inspireraient, Je germe de succès nouveaux. Je passe maintenant à l'article de votre lettre oit vous m'invitez à vous faire connaître les moyens

qui me paraissent les plus propres à ajouter en France à l'activité de l'exploitation des mines. Je m'empresse de vous satisfaire , sans cependant pouvoir vous offrir ni des vues étendues ni .un plan général ; il me manque pour cela la connaissance exacte des localités , des lois, des usages,

du mode d'administration et même celle du personnel des officiers. Vous ne trouverez donc ici que des fragmens incomplets , et sans doute vous êtes trop justes pour attendre de moi autre chose. (i) L'auteur de la lettre paraît croire qu'en France, les travaux des mines et des fonderies sont dirigés par les officiers du gouvernement, comme en Allemagne , en Hongrie, en Suède , &c,

Ch, C.

I. Dans tous Ies'pays que je connais , le fer est l'objet le plus important de l'art des mines ; sans doute il en est de même en France. Plusieurs mé-

moires insérés dans votre journal attestent que cette vérité est sentie parmi vous. C'est donc à la production de ce métal que l'on doit s'appliquer d'une manière spéciale; il n'est point de champ plus vaste pour les efforts du Gouvernement.

Premièrement, on peut, au moyen de quelques mesures sagement combinées et d'une exécution facile, y produire des améliorations importantes en second lieu, le fer étant d'un usage universel et indispensable, rien n'est plus tuile pour un pays et'plus glorieux pour l'art des mines que de par:Venir à en augmenter la quantité ou la qualité sans -ajouter à la dépense ; troisièmement enfin , c'est presque toujours par l'exploitation des mines de fer et le traitement de ce métal qu'il faut commencer pour arriver à celle des autres métaux ; du moins c'est ainsi que les choses se sont passées presque par-tout. Je lis,. page 6z du n.° I." du journal, dans l'aperçu qu'on y donne de l'extraction des substances métalliques en France , qu'en Alsace huit hauts -fourneaux ont donné, annuellement, 92,000 quintaux de fer, ce qui fait pour chacun d'eux 11,500 quintaux. Ce produit, sans doute, est considérable; cependant, l'on fait encore plus en Allemagne. II existe dans le Hartz un haut fourneau plus élevé et plus large à la base que ceux qu'on connaissait jusqu'ici, et dans lequel le vent des soufflets a beaucoup plus d'activité. Ce fourneau , construit pour essai, marche déjà depuis sept ans sans interruption; il adonné, année commune, 13,000 quintaux de