Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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( 39° ) .Vierges encore, dont l'exploitation plus facile; lec produits plus abondans , promettaient de faciles richesses : la nation espagnole dirigea de ce côté
toute son activité. Ces nouvelles sources répandirent en Europe d'immenses 'trésors les métaux précieux s'avilirent en se multipliant ; Ou , ce qui n'est
qu'une expression différente, l'a valeur des autres objets augmenta. Depuis cette époque , les mines d'or et d'argent, dans toute l'Europe, ont semblé frappées de stérilité : sans doute leur produit absolu serait encore le même aujourd'hui qu'il était y a plusieurs siècles ; mais la valeur relative de ce produit ayant changé , les entrepreneurs actuels éprouveraient de la perte là où leurs devanciers trouvaient de grands bénéfices. Les autres métaux n'ont .pas éprouvé la même révolution ; ce n'était pas du plomb , du cuivre, du fer qu'on allait cherCher en Amérique : la production de ces métaux n'ayant point augmenté comme celle des métaux précieux, il a fallu une plus grande quantité de ces derniers pour les payer. Leur valeur intrinsèque
s'est même accrue avec la- consommation plus grande qui s'en faisait, à mesure que le commerce,
la navigation et tous les genres d'industrie prenaient plus d'extension. Voilà comme il se fait que les mines d'or des Pyrénées, ainsi que celles de Bohême et de plusieurs parties de l'Allemagne, anciennement exploitées , ne le sont plus de nos' tours , et que l'on néglige presque par-tout en Europe, l'or que plusieurs rivières roulent parmi leurs
tandis que les mines des substances qui passent pour viles en comparaison de ce précieux sables
,
métal, continuent à donner à ceux qui les -exploitent , des profits proportionnés aux prix de tous les autres genres de marchandises. L'Espagne
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ne rouvrira peut-être jamais ses mines de métaux précieux avec le même avantage qu'autrefois ; mais pour faire exploiter avec succès les autres mines que son territoire recèle , il ne faut probablement que donner à l'esprit public une direction favorable à ce genre d'entreprise. Voici, d'après M. Hoppensach , la quantité de
Produit total des
mines
substances métalliques et autres que les mines d'Es- d'Espagne.
pagne fournissent année commune; il ne dit point dans quelles sources il a puisé ces renseignemens 18 000 quintaux, Mercure '5 à Plomb. 3° à 32000 170 à 180000 Fer. à 300 Cuivre, à 2500 2000 Vitriol' 00 à 1500 Alun Soufre
7 à 800.
Outre les Pyrénées , on compte en Espagne , suivant notre auteur , quatre principales chaînes de montagnes; savoir: 1.° celles de Santiliane , que d'autres auteurs 'laminent Vindo et montagnes Oca ; elles vont, de Galice , dans la Castille, et la Navarre
par le royaume de Léon ; 2.° celles d'Urbia , qui sont entre fEstramadoure et le Léon , et qui vont dans l'Arragon , en séparant la vieille et la -nouvelle Castille ; ces montagnes sont connues aussi sous le nom de montes Carpentanos ; 3.° la
Sierra - Morena , qui du Portugal s'étend dans l'Estramadoure et l'Andalousie ; et 4.0 enfin , les
montagnes de Grenade, qui traversent de l'ouest -à l'est le royaume, de ce nom, et se terminent à la mer entre Bonne et Velez-Malaga. Nous passerons d'abord en revue les mines sur
Chaînes de montagnes.