Journal des Mines (1796-97, volume 5)
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( 460 ) Élasticité : elle suit le même ordre que ta dureté. On a l'avantage de pouvoir augmenter àla-fois ces deuk qualités dans une substance métal-
lique , en l'alliant avec une autre dont les molécules entrelacées en quelque sorte dans celles de la première , en diminuent le jeu , et rendent leurs points de contact moins susceptibles de varier ou de se quitter. 6.° Ductilité : elle parait provenir de ce que les molécules ont la faculté de céder à la pression, en glissant les unes sur les autres, de manière que les contacts , quoique réellement déplacés , se trouvent toujours à des distances convenables pour
que l'adhérence continue d'avoir lieu. Cette qualité est particulière aux substances métalliques. Le verre peut à la vérité devenir ductile, mais seulement lorsqu'il est exposé à l'action du feu. L'argile acquiert aussi une certaine ductilité par l'imbibition ;' mais les métaux n'ont besoin que d'être battus à froid pour manifester leur ductilité. Pendant cette opération , qu'on appelle écrouissage, le métal devient plus dur et capable d'une plus grande réaction par le rapprochement de ses
,
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Odre des ductilités.
Or, Argent, Cuivre, Fer, Étain Plomb.
On n'a point encore déterminé la ductilité relative du platine. Le zinc est parmi les autres su b s tan c es métalliques, celle qui approche le plus
des précédentes par cette même propriété. 7.0 Ténacité : elle s'estime d'après la faculté qu'a un fil de métal, d'un diamètre donné , de résister, sans se rompre, à l'action d'une force connue qui le tire par une extrémité, tandis qu'il esC fixé par l'extrémité opposée. Ordre des ténacités.
Or, Fer, Cuivre, Argent
parties.
É tain
Mais il y a des substances métalliques qui paraissent n'avoir aucune ductilité , et qui se cassent
Plomb.
sous le marteau plutôt que de fléchir ou de s'étendre. Tels sont l'antimoine , le bismuth , le cobalt , &c. On avait fait de ces subtances une classe.à part sous
le nom de demi-métaux. Plusieurs naturalistes ont senti le vice de cette dénomination fractionnaire, et, à leur exemple, nous adopterons celle de métal
pour toutes les substances de noue quatrième Classe.
)
Dilatabilité par le calorique : elle est sensible-.
ment proportionnelle, dans chaque métal, à l'augmentation de chaleur , et ce rapport a même lieu pour le mercure, du moins entre les limites de la graduation du thermomètre : mais aux approches de l'ébullition, la dnatation suit une loi beaucoup plus rapide que l'élévation de température, parce que la force expansive du c..atorique , n'étant plus alors balancée que très-faiblement par l'affinité ,