Journal des Mines (1796-97, volume 6)
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( 5 04 ) Nous ignorons le lieu natal de ces cristaux ; mais ils ne paraissent pas venir de Sibérie. Je n'ai pu en déterminer la structure.
Les cristaux de plomb carbonaté des mines de la Croix, dans la ci-devant Lorraine, quoique sensiblement distingués des précédens , au moins par l'aspect de leur sommet, qui était quadrilatère dans ceux que j'ai observés (r), donnent aussi , au moyen de la division mécanique, le dodécaèdre à double pyramide , avec le prisme intermédiaire. L'inclinaison des faces des pyramides s'écarte peu de celle qui a lieu dans les cristaux de Sibérie, si elle ne lui est égale. D'une autre part, j'ai trouvé des cristaux qui donnaient pour fésultat de la division mécanique, un octaèdre représenté fig. r , pl. XXII. Cet octaèdre admettait de nouvelles divisions dans le sens d'un rectangle in n o g, parallèle à la base commune abc d des deux pyramides-qui le composent, et dont l'inclinaison sur chacune des deux
faces voisines am gd, bnoc, m'a paru être de
20d ; d'OÙ il suit que cette forme rentre dans
celle du plomb de Sibérie, par le prisme hexaèdre régulier. L'inclinaison de chaque trapèze termina!, tel que a m nb sur le pan adjacent m no g, semblait tendre encore vers l'angle de r 25d, S'il y a une
, elle doit être en moins d'environ un à deux degrés. Cette structure est celle des cristaux des mines de Bretagne. D'après ce qui vient d'être dit , elle
différence
( r ) Ces cristaux sont ordinairement engagés deux à deux l'un dans l'autre ; mais j'en ai trouvé quelques-uns de libres , qui présentaient la forme que je viens d'indiquer. Parmi les quatre faces du sommet, deux étaient marginales , et les deux
autres angulaires.
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serait distinguée de celle des cristaux de Sibérie et des mines de la Croix, au moins par la suppression de quatre coupes vers chaque sommet (1). A quoi peut tenir cette différence , si toutefois elle est réelle, et si les coupes qui m'ont paru
l'indiquer n'ont paS échappé à mon attention!
D'un autre côté, est-il bien sUr que les inclinaisons des coupes communes ,aux divers cristaux, soient absolument les mêmes J'ai quelque lieu d'en
douter, ,et ce sera une raison pour y regarder de très-près dans les nouvelles recherches que je me propose de faire sur cet objet, si je puis me procurer
des cristaux qui se prêtent à une précision satisfaisante.
Quant à la forme de ceux des mines de Bre-
tagne , elle est ordinairement irrégulière ; et c'est
ce qui s'oppose à une comparaison exacte entre ces cristaux et ceux que j'ai cités précédemment. Le citoyen Pelletier m'en a donné un qu'il a reçu des mêmes mines , et où la forme de l'octaèdre est complète, excepté que cet octaèdre est alongé. Mais les faces ont subi des arrondissemens qui ne permettent que des mesures approximatives. Le même chimiste à découvert un caractère trèssaillant pour distinguer le plomb carbonaté de la baryte sulfatée, et en particulier les cristaux fasciculés de la première de ces substances, de ceux que l'on a nommés spath pesant en barres. La vapeur du sulfure ammoniacal noircit le plomb carbonaté, (r) Ramé de Lisle avait déjà remarqué que parmi les cristauk de plomb blanc, les uns paraissaient dériver d'un dodécaèdre à plans triangulaires isocèles, assez semblable à celui du cristal de roche , et les autres d'un décaèdre prismatique analogue à celui du nitre. Cristal'. , t. , p. 38i.