Journal des Mines (1796-97, volume 6)
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5 26 ) le fluide venant à s'engorger et à s'accumuler dans (
quelqu'endroit de ce corps, agit ensuite ponr
produire dans l'endroit voisin le magnétisme contraire à celui de l'espace dans lequel réside ce fluide accumulé : or, il est très-possible que quand on détache un fragment de mine dans laquelle y a une série de points conséquens , la séparation
se fasse de manière que les deux pôles qui terminent le fragment, soient autrement tournés que dans les
morceaux qui ont reçu le magnétisme ordinaire.
On peut lire dans le n.' XX du Journal des mines, p j r et suiv. , une suite de recherches in-
téressantes à faire sur, l'aimant, proposées par le célèbre Saussure. J'en ai ajouté quelques - unes qui se trouvent indiquées dans les notes , et parmi lesquelles j'ai choisi celles que je viens de citer. Je reprendrai ce sujet avec plus de développement dans l'article du traité qui concernera le magné-
tisme. Les minéralogistes ont regardé comme une espèce particulière de mine de fer, qu'ifs ont nommée ainzant, celle qui a les deux pôles magnétiques ; c'était le
ferrum attractorium de Linnus. Parmi les autres mines, celles qui n'avaient point de pôles distincts mais seulement la faculté d'être attirées par le barreau aimanté , s'appelaient ferrent retractorium enfin on nommait fertum refractarium celles qui se
refusaient à l'action de ce barreau. Delarbre annonça , en 17 8 6, que les fers spéculaires de Volvic, du Puy-de-Dôme et du Mont-d'Or, avaient deux pôles bien marqués ( ) et j'ai entendu parler d'une
(i) Journ. de phys. , même année, août, p. t ip et suiv. Romé de Lisle avait déjà dit la même chose par rapport à une mine de fer spéculaire de Philadelphie. Cristal., t. iii, p. 187, Cou 35.
observation
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observation semblable faite sur un cristal de fer octaèdre de Suède ou de quelque autre endroit-;' mais il restait un sujet de surprise -'"à la vue de tant d'autres corps qui , renfermant une certaine quan-.
tité de fer à l'état métallique, avaient séjourné si long-temps dans le sein de la terre , sans paraître avoir participé à l'action qui avait converti les. premiers en aimans.
J'ai entrepris tout récemment de faire des expériences pour éclaircir ce point de physique mais j'ai considéré d'abord que si j'employais
un barreau d'une certaine force , comme on le fait communément pour éprouver le magnétisme
des mines de fer, iI pourrait arriver que des corps qui ne seraient que de faibles airnans , attirassent indifféremment lés deux pôles du barreau ; parce que, dans le cas où l'on présenterait, par exemple le pôle boréal du corps soumis à l'expérience au pôle boréal du barreau , la, force de celui-ci pourrait détruire le magnétisme de l'autre, et de plus le faire passer à l'état contraire , ce qui changerait la répulsion en attraction. Je pris donc une, aiguille qui n'avait qu'un assez léger degré de vertu; semblable à celles dont on garnit les petites boussoles à cadran. Dès cet instant, tout devint aimant entre mes mains. Les cristaux de l'île
d'Elbe, çeux du Dauphiné., de Framout ; de
l'île de Corse, &c. repoussaient Uri des pôles de la petite aiguille par le même point qui attirait le pôle opposé. Je trouvai très-peu d'exceptiorîs; et peutêtre les corps qui sont dans ce cas ont-ils perdu leur 'magnétisme, depuis qu'ils ont été retirés de la terre ce qui peut le faire présumer, c'est la facilité avec laquelle ils acquièrent des pôles lorsqu'on les met en Journal des mines, Germinal an 17.
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