Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1796-97, volume 6)

( 544 ) 'de ce meule acide, formait le spath calcaire. H cite entre autres exemples d'un effet semblable les calamines qui ont conservé la forme du-- spath calcaire ,, auquel elles ont succédé ; et le bois pétrifié qui présente encore le tissu ligneux. Mais les calamines n'ont pas la structure du spath ; elles ne l'imitent que- par la forme extérieure. Dans le bois pétrifié, l'organisation est détruite; il n'en reste que l'apparence. Ici, au contraire, les mêmes joints naturels subsistent, et la structure n'a subi aucune altération. Il faudrait donc ou que les nouvelles molécules produites par l'union de l'acide avec le fer se fussent en mê.me temps approprié la forme des molécules spathiques, ce qui rentre dans la première hypothèse , ou que les molécules spathiques, à mesure qu'elles se détruisaient , eussent laissé

des espèces de moules tout préparés pour celles qui devaient les remplacer ; et comment concevoir que la décomposition se fiit opérée avec la précision nécessaire pour que les petits corps qui auraient reçu, l'impression de ces moules , eussent le même fini et le même degré de poli que les molécules qui sont le produit immédiat d'une cristallisation régulière, en sorte que les joints naturels conservassent leurs directions et. leur continuité sans altération sensible r

Une troisième opinion , qui nous paraît plus'

vraisemblable , est .celle de Cronstedt (1), qui con-

sidérait la même mine comme une terre calcaire intimement mélangée de fer. On comprend , en effet, que la chaux carbonatée ait pu entraîner plus ou moins de fer dans sa cristallisation, de manière (I) Minéral. 30

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)

-que ses molécules conservassent leur tendance à -s'unir et à s'arranger suivant les lois, de leur structure , malgré l'interposition du fer, comme cela a eu lieu par rapport à la même substance, lorsqu'elle s'est associé le quartz pour produire les cristaux appelés grès de Fontainebleau. Dans le cas où la proportion de chaux aurait été trop peu considérable, il pourrait arriver que le mélange ne formât que des masses irrégulières , sans tissu lamelleux , comme on l'observe par rapport à certains grès calcaires. J'ai fait voir, en 178'2 (r) , que lés cristaux appelés spath perlé, que l'on avait rangés jusqu'alors parmi les spaths pesans , devaient être considérés, d'après leur structure et leur forme , comme une variété de l'espèce calcaire. Leur substance présente, pour ainsi dire, le rudiment du fer carbonaté. Bertholet a trouvé qu'ils ne contenaient guères que quatre grains de fer sur cent.

12.` ESPÈCE. Fer quart eux, Émeri' gris, de Lisle, t. III, p. r84. Mine de fer

pierreuse très-dure ; émeril, Lamétherie Sciagr. ,

p. 16 5.

On a donné le nom d'émeri/ à diverses subs-

tances qui n'avaient de commun que l'usage qu'on faisait de leur poussière pour user la surface des corps durs. Il ne s'agit ici que de celle qui est produite par l'union du quartz avec le fer.

Cette union ne paraît pas consister dans un (1) Essai d'une théorie sur la structure des cristaux, p. 117.

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