Journal des Mines (1796-97, volume 6)
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t 5 5 8 )' thaine est de l'est à l'ouest. Là pierre dont
1, 5 s9 ) L'exploitation se fait par strosses , c'est-à-dire
ces
montagnes sont composées, est un schiste argileux, de couleur grise , coupé en plusieurs endroits par
de haut en bas , par banquettes ou gradins , ou aussi de bas en haut ( firsten weis ) , La plupart des travaux se font à des prix convenus, qui se déter-
des couches puissantes d'une brèche que l'on nomme dans le pays fraylesque , parce qu'on en
- compare la couleur à celle de l'habit des cordeliers. On remarque dans cette brèche, des fragmens
calcaires eu des particules de schiste bitumineux noirâtre. Les mines occupent la partie méridionale de la colline , et sont situées tout près de la ville, Dans une vallée qui passe au bas, viennent aboutir deux galeries dirigées du nord au sud , dont le sol est cinquante à cinquante-six mètres au-dessous du sommet de la colline : il en a été Ouvert, en 173 5 iane troisième, à une profondeur à-peu-près double, dans la vallée de la Huerta chica,
Les filons en exploita(ion sont au nombre de six, à peu de distance l'un de l'autre : leur puissance est de quatre à six mètres ; leur direction principale
de l'est à l'ouest , mais quelquefois assez irrégulière : ils s'entrecoupent les uns les autres , ou
sont interrompus par des bancs de schiste noir bitumineux , ou par l'espèce de brèche dont nous avons parlé ; mais ils se soutiennent bien dans la profondeur , sans qu'on remarque aucune dimi; nution dans leur richesse, quoique l'on soit parvenu , dans l'un de ces filons nommé le SaintFrançois , jusqu'à deux cents mètres au-dessous de la surface dliterrain. Les parties les plus rit.hes sont celles où deux filons se rencontrent et se Croisent : l'intersection de ceux qu'on nomme SaintJulien et Saint-Diego , offre un massif de minéral de huit à dix mètres d'épaisseur , contenant dix à quinze kilogrammes de mercure par quintal.. La gangue des filons est de quartz. L'exploitation
minent chaque mois, à raison que les parties à exploiter sont plus ou moins dures, et que l'air y est plus ou moins mauvais. La journée se divise en. quatre postes, qui se relaient de six en six heures; les mineurs se bornent même, dans chaque poste,
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à pratiquer et à faire sauter une mine , ce qui, pour un bon ouvrier , ne demande que deux ou trois heures de travail : c'est un usage dont ils n'ont jamais voulu se départir. On n'avance qu'à l'aide de la poudre ; l'usage de la pointerolle est absolument inconnu. Le salaire des mineurs varie entre six et douze réaux : on en emploie un beau-
coup plus grand nombre l'hiver que l'été, parce que la plupart sont domiciliés dans différentes provinces , ou même en Portugal, et quittent A Imaden
lorsque les travaux de la campagne les appellent:
Le boisage est très-dispendieux, à cause de la
puissance des filons eux-mêmes , et parce qu'ils sont accompagnés d'un banc épais de schiste noir, bitumineux , qui est extrêmement tendre. Il y a des années où il a fallu jusqu'à i5 et u 8,o o o pièces de charpente: Tout le bois qu'on emploie dans ces mines, est du chêne, qui vient le plus souvent de douze ou quinze lieues. Les charpentiers sont payés, toute l'année , sur le- pied de sept réaux par jour. Le muraillernent est d'un usage assez ancien dans les 'mines d'AImaden ; mais, depuis quelques années sur-tout , il est devenu plus général , et on l'a employé pour toutes les galeries principales et pour plusieurs puits. Les pierres sont unies entre elles à Journal des Mines, GerreinAl ae
Mode d'ex-. pioitation.