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Journal des Mines (1796-97, volume 6)

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( 682 ) Si l'on veut préciser davantage l'idée de l'agrégat

indiqué en général par une des dénominations précédentes, il n'y aura autre chose à faire que d'ajouter à celle-ci les noms des principes qui

accompagnent la base : par exemple, roche feldspathique avec quart, mica et tourmaline, désignera le

granit ordinaire à quatre substances ; roche micacée avec quarq, ce qu'on a nommé gneiss; roche ser-

pentineuse avec calcaire , le marbre vert ; et ainsi des

autres. Pour exprimer les manières d'eue des principes composans les uns à l'égard des autres, on pourra joindre au nom générique l'épithète defeuilleté , si l'agrégat paraît composé de feuillets ; Celle d'amygdaloïde , s'il renferme des espèces de noyaux ou de globules enchatonnés dans la niasse , quelle que soit d'ailleurs la nature de ces globules et de leur

enveloppe, &c. Cette nomenclature, qui se présente comme

d'elle-même , est fondée sur ce que les objets auxquels elle se rapporte sont moins susceptibles de noms propres que de définitions ; car , si l'on y fait attention , on s'apercevra aisément que les mots de granit, de poiphyre , de serpentin , de gneiss, usités jusqu'ici,. étaient resneints à un petit nombre d'agrégats , qu'ils ne désignaient pas même toujours sans équivoque ; et que vouloir créer aussi

des noms propres pour toutes les autres combi-

naisons , c'eût été s'engager dans un travail nul

par sa seule immensité. Enfin , puisque les objets dont il s'agit ne sont autre chose que des groupes d'espèces qui dans la méthode portent des noms particuliers , il s'ensuit qu'il n'était pas besoin d'imaginer de nouveaux noms pour les désigner et qu'il ne fallait qu'associer aussi, dans une même

)

phrase descriptive, ceux des espèces composantes. A la suite de l'appendice dont nous venons de

parler, il doit y en avoir un second pour les

produits volcaniques, que les bornes de cet extrait ne nous permettent que d'indiquer. Les principales sources où nous puiserons les principes qui serviront à le sous-diviser , sont l'ouvrage que le citoyen Dolomieu a publié en italien sur cet objet, et les Mémoires qu'il a insérés dans le Journal de physique, pluviôse, an 2 de la République , p.102 et ,suiv.

QU'il me soit permis de remarquer, en terminant

cet extrait , que l'on ne saisirait pas le véritable esprit dans lequel il a été composé , en le regardant ,comme un traité très-abrégé de minéralogie

il est plutôt destiné à offrir le plan de l'ouvrage que nous préparons sur ce sujet, et à donner une idée de l'exécution. Pour remplir ce but , il eût suffi de publier le discours préliminaire , avec l'ordre des divisions de la méthode et quelques descriptions particulières , comme exemples de la, marche qui sera suivie dans les articles relatifs aux différentes espèces ; mais nous avons cru devoir

ajouter à la série des noms spécifiques , que l'on peut considérer comme le canevas de la méthode des annotations qui fussent comme un supplément

aux connaissances que renferment les ouvragés cité-srldans la Synonymie et les autres qui ont paru

depuis plusieurs années. Tantôt c'est l'indication d'un nouveau caractère, d'une structure qui n'avait point encore été donnée , d'une propriété physique récemment observée , telle qu'une double réfraction, une pesanteur spécifique, un mode particulier d'éleCtricité , &c. ; tantôt c'est la rectificatiQ11 d'une erreur échappée par inadvertance à l'un