Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1796-97, volume 6)

( 694, après on y trouve des pierres à fusil comme

auparavant

Voyq l'Encyclopédie alphabéti-

que, art. Pierre à fusil, signé D. J., et les Mé-

moires de l'acad. des sciences, Histoire , page 3 2 , en. 1 7 3 8.

L'art de façonner les pierres à fusil est donc

resté dans la classe des problèmes , pour la plupart des naturalistes. Une infinité de questions m'ont été faites à ce sujet dans les pays étrangers ; mais les notions que j'en avais alors n'étaient pas suffisantes pour en expliquer tous les procédés, et

j'avais toujours peine à persuader que la matière dont on les faisait ne fût pas molle au moment où on la travaillait, puisqu'elle prenait si exactement, et à si peu de frais , les formes qu'on voulait lui donner , et on ne pouvait croire qu'elles eussent été façonnées sans instrumens tranchans ; car leur Las prix excluai4 l'idée qu'elles eussent été travaillées à la roue ou sur la meule. Cet art, d'ailleurs extrêmement simple dans ses procédés , s'exerçant avec un très-petit nombre d'instrurnens, n'exigeant qu'un très-court apprentissage et un assez faible degré d'adresse , peut présenter par-là même quelque intérêt , puisqu'il obtient , par la seule cassure , des formes aussi exactes , des faces aussi lisses , des lignes aussi droites , et des angles aussi vifs , que si la pierre eût été taillée par la roue du lapidaire ; puisque cinq ou six petits coups de marteau et une minute de temps suffisent pour obtenir le même degré de perfection qui exigerait plus d'une heure de travail si les coupures devaient se faire par la voie de Pusure contre des substances plus dures, par le frottement de l'émeril ; puisqu'enfin un denier de valeur métallique peut payer une pierre

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à fusil lorsqu'elle sort des mains de l'ouvrier , et que cette même pierre vaudrait nécessairement cinquante fois plus si elle était façonnée par toutautre procédé. Je vais successivement examiner les matières sur lesquelles cet art s'exerce avec le plus d'avahtage, les instrumens qu'il emploie , et les procédés par lesquels il-obtient les pierres à fusil façonnées de la manière qui convient le mieux à l'usage auquel on les destine. 4/latière qui sert il la fabrication de la pierre à fusil. supériorité

En générai , les pierres de toutes sortes , lors- do siiex pour qu'elles sont susceptibles de produire de vives ep'ilerfraeis"auessii.

étincelles en choquant contre l'acier, pourraient servir de pierres à fusil, comme elles servent toutes de pierres à briquet, si au même degré elles étaient

propres à recevoir, par des moyens faciles et peu coûteux, la forme convenable à la place qu'elles

doivent occuper dans la platine d'un fusil. Cependant, même dans ce cas , ces pierres d'espèces différentes pourraient encore présenter quelques motifs de préférence : sans doute on choisirait parmi elles .toutes celles dont on obtiendrait" une scintillation plus vive produite. pat: Un moindre choc ; celle qui , en donnant l'étincelle qui doit enflammer la poudre , aItéreiait le moins la surface de l'acier contre lequel elle doit frapper ; et ces. raisons de prédifection.seraient déjà én faveur dé' l'espèce de pierres dites silicées , lesquelles ont un grand avantage à cet égard sur les pierres dites quarteuses , qui détruiraient bienteit.la batterie fusil où elles seraient employées. Mais les silex proprement dits, à cette première sorte de supériorité joignent encore celle que leur donne leur