Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1796-97, volume 6)

720 ) dans ce département. Quoique jusqu'à présent on ne taille des pierres à fusil que dans la commune de Cerilly , et dans le hameau des Vallées, qui en dépend, les silex propres à cet usage se trouvent également dans une grande partie de ce canton notamment dans les communes de Fourneaudin, , qui en de Coulours , et dans celle de Cerisiers d'industrie est- le chef-lieu. Cette petite branche s'est établie à Cerilly il y a environ 8 o ans. On raconte que des gens de la partie de la France qu'on nommait alors le Berry , ayant été appelés dans ce canton par des affaires particulières , remarqu'il quèrent 'une grande analogie entre les silex natal; taillait dans leur pays recèle et ceux que l'on , et réusils essayèrent d'en faire le même usage qu'ils restèrent sirent à préparer, pendant six mois pierres à grande quantité' de à Cerilly, , une assez Troyes. des marchands de fusil, qu'ils vendirent à examina leurs outils Un habitant de la commune départ , se et, après leur en fit faire de pareils , de travail ; à cette même espèce livra avec succès. pratiquer, il apprit à ses enfans l'art qu'il avait vu cet art s'est dans sa famille que et c'est encore trois perpétué exclusivement : il n'y a même que lorsqu'ils et seulement homme's.'qui s'en occupent, plus importans né sont point employés aux soins de l'agriculture. point Ces. cultivateurs - cailIouteurs n'extraient Extraciion, ils se contentent le silex d'une manière régulière; l'entrée est étroite, fosses dont de faire de petites le fond. Ces fouilles ne et qui s'élargissent dans ordinairement plus avant que 18 à 20 vont pas s'y trouve plutôt décimètres ; le silex pyromaqueréglées et suivies. en petits amas qu'en couches Lorsque ces amas sont épuisés , ils ouvrent une autre fosse à côté.

721 ) Les instrumens qu'ils emploient diffèrent un peu de ceux que le pour la taille, a décrits ; ils sont pareils à ceuxcitoyen Dolomieli que les caillouteurs du ci-devant Berry y apportèrent au coinmencement de ce siècle;

et sous ce peut être intéressant d'en indiquer la rapport, il forme et l'usage, pour mettre à portée d'apprécier les changemens qu'on y a faits depuis. Ils consistent , I.° en une masse de fer par les extrémités , de la grosseur d'environarrondie quatre centimètres sur huit de longueur ; elle diffère peu de celle décrite par le citoyen Dolomieu , gravée fg. ï , et sert de même à rompre les blocs en morceaux d'une à deux livres chacun. siliceux 2.° En un marteau à unepointe , formé par une masse de deux ou trois centimètres de grosseur', alongée , d'un côté seulement, en une pointe arrondie , garnie d'acier, qui sert à

les: ce marteau a en tout environ détacher les écailcentimètres de longueur ; la tête est percée dehuit part en part pour recevoir le manche : cet instrument paraît 'inférieur aux marteaux à deux pointes,fig. .2 et 8, en usage aux environs de Saint-Aignan

, en ce que le manche, ne passant pas par le centre de gravité de la masse, doit être plus sujet à tourner dans la main de l'ouvrier , et en ce que , ne 'présentant qu'une pointe , il doit durer moitié moins de

temps sans avoir 'besoin d'être réparé ; 3.0 En un instrument composé d'une laine d'environ deux décimètres de longueur, d'acier, de six à huit millimètres d'épaisseur , et deux décimètres de largeur cette lame est percée au milieu des faces les phis

larges , d'un il qui sert à y fixer le manche ; elle est un peu arrondie par les extrémités, et sert , de même que les roulettes ,fig. 3 et y,

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