Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1796-97, volume 6)

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faudrait les raire gérer par des hommes éclairés et probes ; et il serait bon que deux ou trois d'entre eux se trouvassent chacun avoir à diriger des mines et usines dont la proximité leur permît de se réunir au besoin pour profiter de la combinaison de leurs connaissances réciproques , et pour arrêter en commun les mesures les plus importantes , qui seraient soumises en outre à la révision du conseil des mines, et recevraient la sanction de l'autorité du ministre de l'intérieur. Ainsi le Gouvernement pourrait composer les arrondissemens de mines qui seraient exploitées par lui directement , 1.° d'une mine métallique autre que le fer , 2.° d'une usine à traiter le fer 3.° et d'une houillière. On sent combien trois établissemens de cette nature peuvent s'entr'aider, et combien d'avantages doivent résulter du concours

des ressources que chacun d'eux produit, indépendamment de la réunion des lumières de leurs

directeurs. Les circonstances permettent au Gouvernement de disposer des arrondissemens d'une manière aussi heureuse , et ces dispositions pourraient avoir lieu

même dans plusieurs régions de la République mais il faut se hâter d'en profiter , ou bientôt il ne, restera plus sous la main de la nation que des exploitations devenues onéreuses , ou tombées dans un état de dépérissement qui ne permettrait plus de les rétablir. 1.°

RÉPONSES aux objections, ON ne manquera pas d'objecter que ces

établissemens seraient des régies, et que les régies

sont reconnues pour être plus à charge que profitables au Gouvernement,

( 73 r C'est-là un des grands moyens que mettront en avant ceux qui voudront , en prétextant économie pour la République, se faire adjuger des établissemens dont les produits faciles et importans dans l'état actuel , ne paraissent pas devoir être exposés -de sitôt à des variations .qui puissent entraîner des suites fâcheuses.

L'objection tirée de la dépense des régies est d'abord spécieuse ; elle peut être juste dans bien des circonstances ; mais il est facile de prouver qu'elle n'est pas applicable ici.

Les régies peuvent être onéreuses au Gouvernement quand les régisseurs sont ignorans , infidèles ou insoucians ; mais toutes les fois qu'il confiera la -conduite des établissemens à des hommes d'une probité reconnue, à des hommes éclairés et actifs, intéressés par amour-propre à la prospérité de ces établissemens , excités par le desir de se distinguer dans la carrière qu'ils se sont choisie, et pour laquelle ils ont constamment preféré traitement très-modique à tout autre moyen d'exis-f tence ; et toutes les fois que les opérations de ces directeurs seront de plus soumises à l'autorité du ministre et à la surveillance d'un conseil compose

de gens de l'art, convaincus plus que personne combien il est urgent d'améliorer un art qui, est une des principales sources de la prospérité publique ; alors de telles régies, loin d'être onéreuses, serviraient à conserver et à, perfectionner des ex-

ploitations qui auraient bientôt été perdues pour l'industrie , par une suite de l'avidité ou de l'ignorance qui accompagne très-souvent des entreprises particulières. En accordant même que des particuliers conduisissent ces établissernens de manière à en perpétuer

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