Journal des Mines (1796-97, volume 6)
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laquelle-consiste en une pierre calcaire grise qui -recouvre le schiste argilo - calcaire. Cette pierre grise est entre-mêlée de spath calcaire et de spath perlé, avec des veines de terre grasse qui traversent le rocher en tous sens. Les couches du rocher qui renferme les filons , s'inclinent plus ou moins au nord. La gangue qui constitue ces filons est pareillement une pierre calcaire grise traverséepar des veines onfilets de terre grasse, entre-mêlées de spath calcaire et de spath perlé. Ce dernier, après
avoir été quelque temps exposé à l'air, se colore
en jaune et prend l'aspect de la mine de fer spathique.
Le sulfure de plomb ou -galène à grandes ou petites facettes et à grains fins ou strié , se trouve épars dans la gangue , tantôt en rognons assez volumineux, tantôt en filets min ces ou en parcelles. On y trouve , quoique rarement', un peu de blende jaunâtre ou brunâtre. Le filon qui s'exploitait en 1790 , au jour et en montant dans la galerie d'airage-, ne s'étend que de quelques mètres du nord au sud dans l'heure onze -de Ta boussole de mineur:
il s'incline de 6o à 70 degrés au couchant et a
'une épaisseur assez considérable. On s'est assuré, en fouillant jusqu'à 3 6 mètres de profondeur, qu'il n'y a rien à espérer de ce filon, ni du côté du sud, où il a totalement disparu , ni du côté du nord , où la continuation de la montagne est en quelque sorte interrompue par un ravin. On voit au jour plusieurs autres filons qui traversent la montagne ; mais ils n'ont présenté autre chose que du spath calcaire ; en suivant la, ca-
lotte de la colline depuis la galerie d'airage , au midi vers la maison où logent les mineurs , on Ten contre, à la vérité dans des fouilles superficielles,
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de très-beaux morceaux de galène; mais tout annonce, suivant le C." Schreiber, qu'il n'y a point de filons réglés, et que les veines couvertes de gazon qui fournissent cette mine, ne font qu'effleurer la surface du rocher, et ne descendent point dans le schiste
noir marneux sur lequel repose la calotte, et qui paraît être la véritable matrice de la mine de plomb. 3
éxiste un filon de plomb dans la montagne de Girause, à environ un demi-myriamètre en ligne directe au sud-ouest du village de la Grave. II faut deux heures et demie pour y parvenir depuis la petite route de Briançon, en suivant une gorge profonde entre des rochers coupés à pic, et en franchissant des précipices affreux. Cette gorge se prolonge jusqu'au haut de la montagne, où elle se termine à un glacier immense dont l'éboulement la comble sans cesse, et y entretient de la glace pendant tout l'été. On est presque toujours obligé d'armer ses souliers de crampons de fer
pour se rendre au filon
est immédiatement au-dessouS du glacier , et l'on n'y parvient point sans un assez grand dangerà cause de l'éboulement des glaces. L'exploitation n'en est praticable que pendant trois à quatre mois. La montagne de Girause est de griefs très-
quartzeux:. Le filon y court dans l'heure t o de la boussole, et incline d'environ 7od au couchant : il consiste en sulfure de plomb , dans une gangue quartzeuse de 8 à 3 2 centimètres d'épaisseur. Les
gens du pays qui l'exploitent à leur profit, descendent le minérai dans des sacs sur le dos jusqu'au pied de la montagne. Quand il est bien trié il rend 5 o pour cent de plomb , et un quart à une. Journal des Mines , Messidor an V
.L)
Carte de Caf-
Canton do la Grave.