Journal des Mines (1796-97, volume 6)
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( 792. ) que les usages les plus simples et les plus utiles sont rarement imités par les autres nations , à moins que quelques heureux hasards ne viennent les seconder. Malgré que la France soit voisine de l'Espagne,
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)
en ceuvre ï 5 o livres de terre': après ravoir fait
sécher, on la divise en morceaux de la grosseur d'une noix ; on la fait détremper dans un bassin ou dans un cuvier, en procédant de la manière
et que ces deux pays aient entre eux de grandes
suivante : on prend trois ou quatre célémins de terre ( le célémin est une mesure de capacité qui contient
relations , aucun voyageur n'a cependant fait con-. naître le procédé employé dans la fabrication de ces vases. J'ai pensé que leur introduction en
trois ou quatre autres célémins de terre, qu'on arrose
France serait utile ; outre l'agrément que l'on éprouve à boire frais dans les grandes chaleurs on doit considérer pour beaucoup les avantages qu'en retire la santé : j'ai donc pris des renseignemens exacts sur la manière dont on fait ces vases en Espagne ; j'ai rapporté des alcarrazas en France, ainsi que la terre employée à leur fabrication.
Le C." Darcet a bien voulu faire l'analyse
de cette terre marneuse blanche , en y mettant le
genre de précision nécessaire à son objet. Il a trouvé que sur i oo grains elle en donnait 6o de terre calcaire avec alumine et ocre martial difficilement soluble , et 36 T.' de silice mêlée d'alumine et
d'ocre martial : la quantité de fer peut s'évaluer à-peu-près à un grain. La fabrication des alcarrqas est très-simple ; et comme la terre qui sert à
les faire est abondante en France, il sera facile avec le procédé que je vais donner, d'élever des manufactures de ce genre, dont les frais seront
environ sept livres de blé ) , on la répand également dans le cuvier, et on y verse de l'eau ; on jette
encore ; on répète cette opération jusqu'à ce que le cuvier soit suffisamment plein : on observe, en répandant la dernière eau , de n'en verser qu'autant qu'il en faut pour recouvrir le tout. La terre reste dans cet état pendant douze heures; après quoi on la travaille, et on la pétrit avec les mains , dans .1e cuvier même, ,jusqu'à ce qu'elle soit réduite en cOnsistance de pâte bien divisée. Un emplacement
uni, recouvert en brique, tenu proprement, et sur lequel on répand un peu de cendre tamisée , sert à recevoir cette terre : on en forme une couche de l'épaisseur de six doigts , qu'on égalise sur la surface , ainsi qu'à la circonférence ; on la laisse
dans cet état jusqu'à ce qu'il se soit formé des
retraits ; alors, après en avoir détaché la cendre ,
on la transporte dans un autre Eut carrelé et
propre. 2.e Préparation. On mêle à cette terre sept livres de set marin , si l'on veut faire des jarras , et la
peu dispendieux et les profits assurés , si toutefois on ne se refuse pas d'adopter un bon usage. Les préparations qu'on donne à la terre doivent se réduire à trois principales.
moitié seulement 'si on la destine à la fabrication des balisas ou des cantaros. Cette différence provient de la plus ou moins grande capacité qu'on veut donner aux vases. Plus le vase est grand, plus ses parois doivent être épaisses , 'afin qu'il ait le
i." Préparation. Supposons qu'on veuille mettre
degré de solidité nécessaire; mais aussi la terre doit.